
« … Parallèlement, à la même époque, deux lectures furent déterminantes et ont sans doute favorisé ma décision de commencer à écrire. La première est la lecture d’un livre de François Truffaut, Les Films de ma vie, dans lequel Truffaut conseillait à tous les jeunes gens qui rêvaient de faire du cinéma, mais qui n’en avaient pas les moyens, d’écrire un livre, de transformer leur scénario en livre (…). La deuxième lecture déterminante que j’ai faite à ce moment-là est la lecture de Crimes et châtiments de Dostoïevski. Cet été-là, sur les conseils avisés de ma sœur, j’ai lu pour la première fois Crimes et châtiments. Et, un mois après cette lecture, ayant connu le frisson de m’être identifié au personnage ambigu de Raskolnikov, je me suis mis à écrire. Je ne sais s’il faut y voir un lien direct, une relation parfaite de cause à effet, qui sait, un théorème (Qui lit Crimes et châtiments se met à écrire un mois plus tard), mais, en tout cas, pour moi, il en fut ainsi : un mois après avoir lu Crimes et châtiments, je me suis mis à écrire – j’écris toujours. »
« Le jour où j’ai commencé à écrire » © Jean-Philippe Toussaint, 2001, dans la revue en ligne Le bon à tirer.
© photo : Jean-Philippe Toussaint.
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