dimanche, décembre 31, 2006

wish-fouillis 2007 – séquence affective



… s’avouer les moments de plénitude, voire de bonheur (ouh la la le gros mot), les moments où la vie est dense et douce malgré/à travers le chaos, écrire deux livres, enfin, au moins les avancer, de front (parce qu’il y en a un trop lourd pour pouvoir être porté tout seul… bon, ça à l’air paradoxal comme ça mais ça ne l’est pas…), lire, lire, lire, arriver à dire à mon coiffeur qu’il a le droit de couper plus de 3 mm de cheveux tous les trois mois histoire d’avoir l’impression de changer quelque chose, oublier, juste 2 secondes, pour la sensation d’oublier (puis se souvenir, merde), aménager-douillet (c’est-à-dire prêter attention à l’extérieur-intérieur au lieu de se la jouer ascète-j’ai-besoin-de-3 m2-d’un-plaid-et-d’une-théière), revivre un défilé de poètes sur canapé du salon (idée de titre), lire des manuscrits qui font battre le cœur & l’esprit, les faire connaître, classer la bibliothèque (penser-classer), imaginer Chaumont (le projet) et y aller (le lieu), rencontrer Christophe (le chanteur, pas Hanna, j’le connais déjà), ni trekking ni saut à l’élastique mais farniente et soleil (enfin un peu en saison), parce que c’est lui, parce que c’est moi (l’ellipse), rock & amour en wallonie et partout ailleurs, faire de bons gros plats des familles en trop grosses quantités et sans les manger, bien sûr, avec entrées, plat, fromages et dessert, savourer le réchauffement de la planète sans le dire – ça s’fait pas, chanter, trouver un deuxième nom de chat, en C cette fois (Chantal ? Colette ?...), énoncer que le choix est dans la vie menée (cf. Clément Rosset), pas dans les costumes ou les hypothèses énoncées sur sa propre vie (ce qui serait une « nature »), arpenter H&M hors heures de pointe tout en arrêtant de se persuader qu’il faut aimer faire du shopping (et en aimant les fringues et les fantaisies précieuses et les lumières qui clignotent), simplifier certains éléments concrets au lieu de sans cesse rechercher la complication (baroque ?), passer des coups de fil à Manuel (is Manuel is Manuel), limiter la consommation de Coca Light, sourire, écrire, ne pas culpabiliser comme une criminelle en cavale au bout de deux jours sans activité physique en salle, poster régulièrement sur rougelarsenrose (hum), arrêter d’être toujours honteusement en retard avec Ambition, arrêter de se fixer des calendriers intenables (peut-être, non ?), arrêter de culpabiliser comme une criminelle en cavale pour tout retard de réponse d’email (et retard tout court), versatile = versatile, ramasser des yeux de Sainte-Lucie avec mon frère (non, ce n’est pas de la mutilation), partir sans fuir, retenir les prénoms des personnes rencontrées du premier coup, aimer, danser, réussir les galettes (sans gros trou dedans à coups de spatule nerveuse, la pâte c’est facile) et les fêtes, ne plus être violente vis-à-vis d’inconnus violents (ça va mal finir), carpe diem à toutes les sauces (sauf américaine), éviter les objectifs absurdes et les fâcheux (autant que possible), donc tenter d’être en accord avec la majorité des événements et des sensations d’une journée (cf. supra. c’est un luxe à s’offrir), ne boire que de somptueux Sancerre, fêter mon anniversaire, rire, aller chez Lu à Bruxelles, à Berlin, en Italie, à New York, au Japon (ça risque d’être trop pour 2007), rire, retourner à Pirio voire maman au pied du rocher (au bord de la rivière où poussent des fougères qu’on ne trouve, normalement, que dans les îles australes), pleurer puis rire, découvrir de nouvelles séries télé, de nouvelles BD, de nouvelles musiques, tous les jours de nouvelles musiques, se souvenir de blagues absurdes qui ne font rire que moi (bras, chocolat et tartes à la rhubarbe), elle dit, elle dit, elle dit, ne pas trop débloquer, enfin pas trop souvent, juste le déblocage-soupape quoi, apprécier les nuits de 8 heures avec délectation, l’odeur de l’oreiller, apprécier les nuits blanches avec délectation (moins l’odeur du tabac froid), retourner chez Carmen, remonter sur un vélo (petit), découvrir de nouveaux légumes et de nouveaux fruits (c’est possible), se réconcilier avec la mort (ne pas trop se disputer avec elle) (c’est possible), écrire en incarnant, dirait C ? (la température de l’écrit), dire « je » sans cette abondance de je et de moi (c’est possible), tricher avec le « je » (« même si c’est vrai c’est faux », Ah ! Ah !) lire, aimer, aimer, lire, retrouver ou trouver mon instrument – le piano – en oubliant les années de Cortot, de Czerny et de Hanon pires qu’une camisole, écouter Glenn Gould, de toute façon (en toute occasion, le chant de Glenn Gould, tout bas), caresser le chat (et le brosser régulièrement, accessoirement), oublier la migraine, apprendre à dire non (NON), dire non (NON), faire mes déclarations d’amour-amitié à mes amours d’amis M, L, O, JB, S, C, D, voilà, juste la Grande Ourse, parce que j’ai la chance et la joie de les connaître et qu’un infini sourire n’y suffirait pas, faire beaucoup de photos, beaucoup d’images et de sons, accepter enfin un horizon teinté de rose et de bleu, voire même l’entrapercevoir…

(son Blonde Redhead, Futurism Vs. Passeism Part Two.

Aucun commentaire: