mercredi, janvier 30, 2008

Paul New



Révolution ! Daniel Foucard a un site ! (et même que maintenant, des fois, il lit - avec Véronique Levy - quand on ne le voit pas...)

Voutch !

Un dessin de Voutch envoyé par Danièle Momont et qui m'a fait bien rire - jaune ?

mardi, janvier 29, 2008

Laureli's manner

Enregistrement du générique Laureli's Manner, créé par Emmanuel Tugny pour les prochaines vidéos Laureli.

Alfredo Aquino : Voix
Emmanuel Tugny : guitare, basse, chœurs
Laure Limongi : chœurs
Otavio Moura : programmations rythmiques

Enregistré au studio Musitek, à Porto Alegre, le 25 janvier 2008

Réalisation, montage : Laure Limongi



(Le micro de la caméra sature un peu, les amplis sont trops puissants pour lui !)




Estudio Musitek

dimanche, janvier 27, 2008

SamPanAmérica

Sampa de Caetano Veloso



Alguma coisa acontece
No meu coração
Que só quando cruza a Ipiranga
E a Avenida São João
É que quando eu cheguei por aqui
Eu nada entendi
Da dura poesia concreta
De tuas esquinas
Da deselegância discreta
De tuas meninas...

Ainda não havia
Para mim Rita Lee
A tua mais completa tradução
Alguma coisa acontece
No meu coração
Que só quando cruza a Ipiranga
E a Avenida São João...

Quando eu te encarei
Frente a frente
Não vi o meu rosto
Chamei de mau gosto o que vi
De mau gosto, mau gosto
É que Narciso acha feio
O que não é espelho
E a mente apavora o que ainda
Não é mesmo velho
Nada do que não era antes
Quando não somos mutantes...

E foste um difícil começo
Afasto o que não conheço
E quem vende outro sonho
Feliz de cidade
Aprende depressa
A chamar-te de realidade
Porque és o avesso do avesso
Do avesso do avesso...

Do povo oprimido nas filas
Nas vilas, favelas
Da força da grana que ergue
E destrói coisas belas
Da feia fumaça que sobe
Apagando as estrelas
Eu vejo surgir teus poetas
De campos e espaços
Tuas oficinas de florestas
Teus deuses da chuva...

Panaméricas
De Áfricas utópicas
Túmulo do samba
Mais possível novo
Quilombo de Zumbi

E os novos baianos passeiam
Na tua garoa
E novos baianos te podem
Curtir numa boa...

vendredi, janvier 25, 2008

Rio Grande do Sul

Reportage sur PanAmérica de José Agrippino de Paula, livre que j'ai évoqué à plusieurs reprises et qui vient de paraître.
Rencontre d'écrivains, d' artistes, de critiques littéraires, de cinéma... évoquant de près (l'œuvre elle-même qu'ils connaissent et analysent devant nous) ou de loin (la période des années 1967-1968, en pleine dictature militaire brésilienne, les prémices du Tropicalisme...)

Voici une sélection des vidéos de nos entretiens mises en ligne. Pour les autres, consulter la page Laurelit dailymotion (la totalité des vidéos devrait y être présente dans une semaine).

Les vidéos sont archivées sur Léo Scheer. TV.


Juremir Machado da Silva est né en 1962 à Santana do Livramento. Il est écrivain, journaliste et historien brésilien, docteur en sociologie diplomé de l'université de Paris V (René Descartes).
Après avoir été chroniqueur indépendant et correspondant du journal Zero hora à Paris de 1993 à 1995, il est aujourd'hui professeur de journalisme et coordinateur du programme de post-diplomes de communication. Il écrit régulièrement pour le Correio do Povo de Porto Alegre.
Il a publié une vingtaine de livres.
Il me parle, en cette après-midi venteuse, de PanAmérica de José Agrippino de Paula ainsi que de la situation actuelle du roman brésilien.



Luis-Augusto Fisher, professeur de littérature brésilienne à l'université, écrivain (auteur de chroniques, d'essais et de contes), critique littéraire vivant à Porto Alegre, nous parle de PanAmérica de José Agrippino de Paula.

Présentation de Luis-Augusto Fisher (en portugais) ; son blog sur le site Saraueletrico (en portugais).



Sergius Gonzaga est professeur de littérature à l'université fédérale du Rio Grande do Sul et secrétaire municipal à la culture de la mairie de Porto Alegre.



Luis-Fernando Verissimo est l'un des plus grands auteurs brésiliens contemporains, né en 1936 à Porto Alegre. Ecrivain, journaliste, musicien de jazz, ses oeuvres recèlent une ironie empreinte d’humour qui tout à la fois critique le réel et le reconstruit.

Voir son site & le dossier bibliographique que la librairie Compagnie lui a consacré.

samedi, janvier 19, 2008

Art narratif par San Antonio

« Y’a pas : faut que je m’arrache. Surtout à un début de polar. C’est vital. J’en sais qui partent déjà. Qui disent : « Oh, bon, s’il débloque d’emblée, qu’est-ce que ça va être par la suite, quand il vadrouillera dans le gras. » Coûte que coûte, je dois m’interrompre la délirade, débander de l’envolée, que je pantèle dans la bonne action facile à suivre, péripétique, un peu fouteuse, à la limite. The recette : tante Laure. Tu prends un bon cul bien propre, une bibite vigoureuse, tu saupoudres de polissonnerie ingénieuse. Tu touilles avec de la marade, bon. Ensuite, tu ajoutes de l’action, au fur et à mesure. N’importe quoi pourvu que ça ronfle, que ça soye éprouvé solide. Sang, pétard, kidnapping, suce-pinces, horions, tueurs, espions, haut-les-mains, la porte qui se referme, le verrou tiré, la maison vide qui l’est pas, la bagnole en folie, la bombe dans l’avion, le faisceau fantôme, la colique verte, le rayon des jouets ; ensuite re-cul propre, re-bibite vigoureuse, à vis et à copulation, battez le foutre en neige, qu’il devienne ferme joliment, onctueux. Accrochez-y du calembredain de série, un peu rafraîchi, repeint... Voilà... T’en es à la page combien t’est-ce ? Pas suffisant. Plus que cinquante encore et tu partiras aux Canaries, mon oiseau chéri. Un petit effort. Cellules stimulées, caoua bien fort. Où-c’ qu’vous z’allez chercher tout ça ? Dans ma culotte, hé, peu de zob ! Y’en a plein, pis que des morpions dans la tienne, te dire ! J’ai que d’ouvrir les vannes pour que les vannes dégoulinent. Un don, hein ? Merci, mon Jésus bon Dieu. »

(In Maman, les petits bateaux..., ed. Fleuve Noir, 1975)

pour A. B.

mercredi, janvier 16, 2008

« Entre ici, ami de mon cœur. »



… Hier était une radieuse journée en partie passée avec Raymond Federman qui est un grand écrivain – là je n’apprends rien à personne, mais Céline Minard me dirait « Hé Laure, c’est quoi un grand écrivain ? » parce que quand j’ai présenté Céline à Raymond, j’ai dit : « Raymond, je te présente un grand écrivain ! » Raymond a fait « Oh ! » (avec le ptit accent qu’on lui connaît bien) et Céline, donc, a dit : « Hé Laure, c’est quoi un grand écrivain ? » d’un air moqueur (qu’on lui connaît bien aussi). Un grand écrivain, je ne sais pas, ça ne se définit pas, ça se vit comme tel : (là, j’avais commencé une liste que j’ai effacée pour des raisons évidentes)… Enfin, vous voyez quoi. Les mots qui font des mondes. Et en plus – mais ça c’est vraiment le gâteau sur la cerise – ya des grands écrivains (pour moi c’est unisexe, hein, j’aime pas féminiser les mots, je préfère toujours les épicènes, quand c’est possible) qui sont de grandes âmes et alors là, on rédime les vicissitudes de l’existence en quelques minutes passées en leur compagnie. Oui, hier était une journée radieuse en partie passée avec Raymond Federman qui est un grand écrivain, donc (nous avons d’ailleurs travaillé sur CHUT, son prochain livre, j’en suis très fière) et qui a le don de créer une ambiance euphorique autour de lui, à la fois drôle et grave. Entrecoupée de rires mais le regard, la mémoire ne quittant pas les aspérités de la vie, ses tragédies. Sans ciller, décidant d’en rire. Toujours. Et Raymond étant un grand cœur, la vie poussée à son plus fort degré de vie, est toujours entouré de personnes douces et généreuses. Bref, le bonheur, dans ce monde de barbares.

Ah, ces moments, je les ai savourés. J’ai profité intensément de sa présence comme si le temps portait une pesanteur, une scansion, mesuré comme une musique. Ce déclic vient sans doute d’un élément de mon histoire – une étape (le premier qui dit un coup de vieux…) Je crois que dernièrement, j’ai vraiment compris la mort. Enfin, je l'ai inscrite comme une petite croix sur une frise. Je sais, ça a l’air terriblement crétin, dit comme ça, j’assume (je ne sais pas où je trouve le courage ou l’inconscience, ou un subtile mélange des deux, de publier ça en ligne… après m’être fait traiter de mémère-à-chat cet automne, on va me trouver lou-ravi-de-la-vie ou édulcor-la-mort, je sais pas…), surtout que je n’ai jamais été particulièrement épargnée dans ma jeunesse, j’ai même assisté à un règlement de comptes sanglant (Corsica typique), quand j’étais gone (pardon, zitella), j’ai perdu des gens que j’aimais, c’est même un certain carnage à y bien réfléchir, mais jusqu’à aujourd’hui – l’hécatombe récente, je ne reviens pas sur les épisodes précédents et je conserve mes ellipses – je n’avais pas atteint un certain degré de conscience en la matière. Quand Raymond, il y a quelques années, m’avait dit au Bar 1900 – dit « le bar corse », rue Rambuteau –, d’un grand sourire, avec son regard brillant : « Tu sais Laure, il va falloir t’y faire, bientôt, les extras-terrestres vont m’enlever et je serai tout là-haut, et plus parmi vous… » J’entendais ce qu’il me disait, j’étais un peu surprise, triste, je le comprenais, mais cela n’avait aucune conséquence sur le présent. Je regardais en chacun son instant, parfois son passé, pas son après, et, ce faisant, paradoxalement, je ratais une grande partie de sa présence, l’acuité des émotions, la mémoire, oui, encore, la façon d’imprimer sa propre mémoire. Et je pense qu’il l’avait senti, ce jour-là, je ne sais pas à quels signes, ce détachement involontaire, cette façon de glisser sur la vie, à la surface de la mienne, et qu’il m’avait donné une petite réplique federmanienne comme un pinçon en espérant une répercussion. (Lui, quand toute sa famille a disparu, lorsqu’il avait 14 ans, en une fraction de seconde, après le « chut » de sa mère qui l’a caché dans le cabinet de débarras, lorsque ses parents et ses sœurs se sont brutalement transformés en « X-X-X-X », il n’avait pas eu le temps de s’y préparer, pas pensé l’impensable de cette disparition.) Le puit était profond, mais l’écho a finalement eu lieu. Plof. Voilà, je me mets à faire des détours « alla Federmane ». Mais j’ai une excuse, je suis en immersion dans son écriture depuis plusieurs semaines – et je suis moi-même assez digressive de nature. Hier soir, j’ai ensuite raccompagné Raymond à son hôtel en taxi avant de rentrer chez moi. Quand il est sorti de la voiture, le chauffeur m’a demandé si c’était mon père. Je lui ai répondu que non, que c’était un auteur que j’allais publier en mars. Et là, j’ai eu droit à un entretien d’une demi-heure digne de Livres-Hebdo sur le monde du livre et de l’édition. Avec des questions pertinentes, généreuses. Là encore, un moment étonnant. Je vous assure, quand on subit l’indigence de nombre de supports de communication dits journalistiques (« tous ? non ! un village d’irréductibles… »), c’était une rencontre de haut vol. L’intelligence de ce monsieur me faisait penser à celle de ma mère (qui était autodidacte), avec une puissante faculté d’analyse, une grande écoute de l’autre, ne s’appuyant pas sur des références plus ou moins lointaines ou tirées par les cheveux, mais focalisée sur l’interlocuteur, sa logique, et la marche du monde. Voilà, il y a des jours comme ça – heureusement – radieux. Et j’ai bien l’intention (programme, destin) de mâchonner – ce que je fais déjà mais avec plus d’intensité, moins de gâchis en angoisses vaines – disons que c’est une « bonne résolution », on est encore au temps des « bonnes résolutions », pour les années à venir, et je vous propose de la partager – tous les instants de vie qui me tomberont sous la dent, frénétiquement. C’est ce que j’ai trouvé de mieux – avec l’écriture et la musique, mais c’est synonyme, inutile de préciser – pour honorer mes morts, aimer mes vivants et envoyer se faire foutre très loin de mon atmosphère (Raymond, dans CHUT, cite une insulte yiddish : « va te faire enterrer avec un oignon dans le cul », je l'adopte !) les fâcheux qui nous entourent.

Auguri !

samedi, janvier 12, 2008

La grippe (suite, encore)

… Pour Emmanuel, ce sont davantage des crises d’angoisse causées par la fièvre que des rêves de fièvre. Ayant regardé Ma mère de Christophe Honoré (avec, entre autres, l’inévitable Isabelle Huppert mais aussi Louis Garrel, Joana Preiss…), alité, ses 39° lui ont fait réaliser le syllogisme suivant :
Louis Garrel « sort », comme disent les magazines people, avec Valeria Bruni Tedeschi.
Or, Valeria Bruni Tedeschi est la sœur de Carla Bruni, vraisemblable prochaine épouse de Nicolas Sarkozy.
Or, Louis Garrel est le fils de Philippe Garrel qui a vécu dix ans avec Nico.
Donc, il y a un lien entre Nicolas Sarkozy et Nico.
Et ça, Emmanuel, ce lien improbable, ce lien de mauvais vaudeville, ça lui fiche une sacrée crise de panique. Symbole d’une panique sociale plus générale, bien sûr. Et c’est vrai que pour le coup on pourrait galvauder l’adjectif « surréaliste ».

vendredi, janvier 11, 2008

Des ptits trous, des ptits trous, toujours des ptits trous

... ça y est, contrainte et forcée, je suis passée au Passe Navigo (le moins fliqué, tout de même, faut pas pousser mémène ; enfin, vous me direz que c'est bien dérisoire comme victoire...), ce qui me désole : j'ai l'impression de pointer dès que je prends le bus ou le métro avec ce bruit de vache traversant une haie en glinguant... Je l'ai rangé entre mes tickets resto et ma carte de groupe sanguin (A+, en cas d'incident survenant devant un lecteur de RLR, ça peut toujours servir), comme ça le bonheur est complet...

José Agrippino de Paula à 30 ans

... pendant la sortie de PanAmérica en 1967.


(Collection particulière Mari Stockler)

L'objet du regard.

jeudi, janvier 10, 2008

« C’est étrange parce qu’en entrant ici, j’ai cru que cette histoire faisait une boucle parfaite. Passons. »

« ÉPILOGUE

I am going to pass around in a minute some lovely, glossy-blue picture postcards.
Dans une minute je vous ferai passer plusieurs belles cartes postales sur papier glacé.
Voici la valise en cuir qui renferme la fameuse collection.
Rien dans les mains.
Rien dans les poches non plus.
Rien dans le chapeau non plus. Voyez. Mes manches.
Je me retourne, je fais un tour complet.
Comme vous pouvez le voir, il n’y a aucun truc, pas de trappe cachée, pas de jeux de lumière trompeurs.
La valise repose sur cette chaise-ci.
J’ouvre la valise avec cette clé qui passe partout, si vous me permettez la plaisanterie.
La première chose que nous trouvons dans la valise, par-dessus tout, c’est – devinez – une paire de gants.
Les voici.
Des gants de peau.
Du grand luxe.
J’enfile les gants – le gauche… le droit… une coupe… parfaite.
Cela me rappelle…
Un jeune artiste perdu dans l’élégant Berlin de la Belle Époque, seul, vainement en quête de plaisir. Passe un bruyant groupe de patineurs, et une femme de blanc vêtue laisse tomber son gant, un gant cousu de six boutons fourrés, blanc, long, parfumé. Le jeune homme se précipite, ramasse le gant, mais se demande s’il doit ou non relever le défi. Finalement, il choisit de l’ignorer, met le gant dans sa poche et rentre à pied à son hôtel, par des rues mal éclairées.
Mais je m’éloigne de mon propos de ce soir. Plus tard, s’il nous reste du temps, je conclurai cette histoire fantastique, dans laquelle intervient même un char de Neptune, une chauve-souris gigantesque qui toujours fuit et sourit, ainsi qu’un océan de feuillages.
Qui sait si ce n’est pas exactement ce gant-là ? Cela dit nous avons ici non un gant, mais la paire ; ils sont très délicats et contrastent avec ce costume noir.
La mallette en cuir contiendrait-elle des affaires de toilette ?
Non, mes amis.
Comme vous pouvez le voir, grâce à la légère rotation que j’opère sur la chaise où elle se trouve, la valise ne contient que du papier… des cartes postales… des dizaines, des centaines, peut-être de cartes postales.
Étrange mallette !
Et maintenant, attention.
De mes mains gantées – le temps de boutonner l’un… puis l’autre… soigneusement… pas de triche… j’ajuste les poignets, voilà… – maintenant de ces mains, au hasard, je tire la première carte, que je contemple un moment sous la lumière… il y a un reflet… mais j’y vois une jeune fille noyée dans les joncs… voici la première carte postale, s’il vous plaît, faites circuler… deuxième carte : l’Avenida Atlântica… faites passer… une cadillac à Acapulco… Carmen… le Centre Pompidou… une église en Alabama… un château vu du levant… deux cupidons aux lunettes noires… le voleur de bijoux et la duchesse… et celle-ci, Fred Astaire en Lady Be Good, ou pas de facéties, petite… nostalgique… et une Marilyn, et ici la plage de Clacton avec son bingo et ses fis hand chips… le Boeing d’Air France… des tramways grimpant la côte à San Francisco… un ours polaire au zoo de Barcelone… Salomé… Londres… une autre Salomé… faites passer, faites passer.
Mes amis, ceci est une mallette, pas un chapeau à lapins… »

Extrait de Gants de peau & autres poèmes de Ana Cristina Cesar, traduit du brésilien par Michel Riaudel. Chandeigne éditeur, 2005.

mardi, janvier 08, 2008

Tox ou détox ?



… ça commence à me stresser tous ces régimes « détox » qui fleurissent avant les fêtes (pour en anticiper les excès), après les fêtes (pour en éliminer les excès), au printemps (parce qu’avec les beaux jours il faut arborer un teint frais), avant l’été (pour rentrer dans son bikini), à la rentrée (ben parce c’est la rentrée et qu’une fois moulée dans le maillot on a mangé des glaces…)
Y en a absolument partout, ici, , encore et là, bien sûr.

Moi je veux bien, mais comment survivre en plein hiver, en bossant en moyenne 12 heures par jour (sans compter la vraie vie) avec une décoction de feuilles de radis et trois lamelles de tofu bio dégraissé dans le coco ? Surtout depuis qu'on se gèle les doigts à fumer dehors ?

En réaction, je propose une révolution : le régime tox.

Et n’ayant pas de penchants gourou, je laisse chacun s’intoxiquer selon ses envies et ses habitudes : KFC, nicotine, Menetou-Salon, Mont d’Or, stress, Heidsieck Monopole, figatellu, drogues légales, bien sûr (je recommande à ce propos la lecture de CIVIL de Daniel Foucard), Curly, saucisse de Morteau, tiramisu, Aloxe-Corton…






...

dimanche, janvier 06, 2008

La grippe (suite)

Facebook Application Development
Simpsons Character Creator

Speciale dedicace to J.-J.S...

A South Park Character









Character Creators

South Park Character Creator

Lego Character Creator

Sonic Character Creator

La douce torpeur des sirops à la codéïne

… La seule chose que j’apprécie, avec la fièvre, ce sont les rêves. Celui-ci mélange les vœux de bonne année de Jean-Claude Bourdais, les petits documentaires littéraires que je filme parfois, la récente interdiction de fumer dans les bars et restaurants et les aventures qui en découlent déjà (consistant principalement à tomber malade en fumant fébrilement devant la porte de ces établissements…), CIVIL de Daniel Foucard, la situation géographique de l’école maternelle de Florent Souillot dont on parlait vendredi, je crois, en évoquant la Librairie de Marie-Rose Guarnieri. Plus le contenu latent, bien sûr.

Avec Jean-Claude Bourdais et un ami non identifié, nous allions de Pigalle à chez lui puisque dans mon rêve, il habitait rue Yvonne le Tac, un joli pas de porte ressemblant davantage à un immeuble anglais. Mon ami et moi devions aller dans un bar, lui, rentrait chez lui, nous nous étions croisés par hasard. Nous constations, en remontant la rue des Martyres que les bars étaient vraiment désertés depuis l’application de la loi d’interdiction d’y fumer. Une lumière grise ou jaunasse, des mines défaites. Nous arrivions avec mon ami devant le bar dans lequel nous devions nous rendre, J.-C.B. nous disait au revoir et partait dans la nuit, sans se retourner, de la même démarche de héros discret que celle que je lui avais vue à Vendôme, il y a quelques mois, à la fois décidée et méditative – c’était d’ailleurs, en surimpression, la même nuit que celle-là, le même paysage. Nous entrions donc dans un bar de la rue Yvonne le Tac (un bar qui n’existe pas et c’est une chance car il était bien laid, façon kitch couleurs pastel avec des télés partout... l'une d'entre elles montrant du Léo Scheer.TV, tout de même ; en lieu et place de ce bar imaginaire se trouve la Librairie des Abbesses), avec mon ami mystère et constations dépités que ce bar-là était aussi triste et vide que les autres mais que les gens y fumaient quand même. De petites fumerolles d’élevaient des cendriers et je me plaçais avidement au-dessus, en souriant, pour sentir cette odeur qui est bien plus qu’une « madeleine de Proust », pour moi. Même si évidemment, objectivement, c’est atroce. Bref. La tristesse et le manque de fréquentation de ce bar, pourtant hors la loi, foutait en l'air notre logique et nous ne comprenions pas pourquoi. À ce moment-là, des flics sont entrés mais au lieu de verbaliser les fumeurs, m'ont collé une amende parce que je ne m'étais pas adressée à l’un d’entre eux selon la terminologie appropriée (là où intervient CIVIL…) Une espèce d’ « outrage à agent dans l’exercice de ses fonctions » alors que le terme était juste inapproprié, pas injurieux. La procédure était la suivante : ils devaient m'envoyer la notification de l’amende à l'adresse email que je leur donnais et, si elle était valide, l'amende serait remboursée. Si l'adresse menait à un site et non à une personne physique, elle serait maintenue...

Rêve dédicacé à Florent Georgesco & Yann Linaar, compagnons d'infortune tabagique...

samedi, janvier 05, 2008

Henri Chopin

Un peu hébétée par tant de disparitions que je n'arrive pas bien à imaginer réelles, je crois, j'apprends par Emmanuel Rabu la mort d'Henri Chopin, figure incontournable de la poésie sonore - le créateur, notamment, de la mythique revue Ou.
Beaucoup de choses à entendre sur le site d'Erratum et sur UbuWeb. Je rappelle, parmi ses récentes publications, le livre Graphe-machines, paru chez Ikko. D'autres références sur le site Libr-critique.



Photo Joachim Montessuis.

vendredi, janvier 04, 2008

Mythologies

... j'aime regarder ces collages de Tarik Noui... à votre tour.







mercredi, janvier 02, 2008

« Le temps se couvre. Je suis fidèle aux événements biographiques. »

« te délivrant :

castillo de aliusiones
forest of mirrors

ange
exterminant
la douleur

*

CHANSON

Tant de poèmes que j’ai perdus.
Tant que j’ai entendus, pour rien,
au téléphone – voilà,
j’ai tout fait pour que tu m’aimes,
j’ai été femme vulgaire,
moitié-sorcière, moitié-panthère,
petite sourire moderniste
grinçant dans la gorge,
loulou, homo,
bien garce, vandale,
machiavélique peut-être,
et puis un jour j’me suis braquée,
suis passée aux courbettes
(c’était une stratégie),
aux affaires, pingre,
quoique un peu bête,
parce que, intelligente, je rougissais,
de suite, ou au contraire, visage
pâle qui ignore
le rose, sa couleur,
et tant, j’en ai tant fait, peut-être
en quête de gloire, l’autre
scène sous les projecteurs,
ou peut-être seulement de la tendresse,
mais tant, j’en ai tant fait…

*

Tout ce que je ne t’ai jamais dit, dans ces marges.
Consolée par la bande.
Ce n’était jamais le bon sujet.
Les espions se trompaient de piste.
L’intimité était une comédie… »


Extrait de Gants de peau & autres poèmes de Ana Cristina Cesar, traduit du brésilien par Michel Riaudel. Chandeigne éditeur, 2005. Livre que je viens de découvrir, par hasard - histoire de gants - avec ravissement.

mardi, janvier 01, 2008

*2*0*0*8***


... amore, felicità, pace e salute...

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