lundi, octobre 20, 2008

Une pomme par jour

Samedi, j’étais très fière de manger ma pomme journalière après avoir vu Télématin à l’hôtel Pommeraye à Nantes la semaine dernière, une journaliste prônant cette hygiène alimentaire élémentaire (entre 30 et 70 % d’accident cardio-vasculaires en moins), surtout que dans l’après-midi, j’allais écouter la magnifique lecture de l’intégralité de Ouestern de et par Claire Guezengar avec Thierry Raynaud en rôle « western », bien entourée, y papotant avec Julien d’Abrigeon, y rencontrant Alain Farah.

Dimanche, ça allait encore, ronron doux (organique) à la maison, même si je me marre en lisant qu’on caractérise certains boulots remarquables au milieu des ronrons sans intérêt (esthétiques) de « réalisation un peu old school » – comme si le « new school » (et quel « new school » ou « un peu new school », d’ailleurs ?) assurerait la grâce et le talent ! Deuxième hilarité en lisant le brillant billet de Chloé sur l’Antimanuel de littérature – déjà, le titre, ça annonce du surfait défait ! C’est fou de prendre les lecteurs pour des cons avec autant d’assurance et de démagogie… M’enfin, comme dit Chloé, passons, on est tout de même quelques uns à faire (pas à brasser du vent) et avoir l’humilité de ne pas affirmer pour préférer chercher et découvrir tous les jours… Troisième rire – ou plutôt ricanement – dont on ne va pas se priver. Puis présentation du livre de Daniel Foucard et Mathieu Briand, UBÏQ, a mental odyssey, sorti chez Dis Voir par Danièle Rivière à l’Hôtel Particulier Montmartre, du côté de la cossue avenue Junot. Belle lecture de Véronique Levy, comme toujours Véronique lit, amis, très très beau livre, jus d’orange sanguine, tiens, la nénette de Télématin n’en a pas parlé, mais ça ne doit pas être mauvais…

Et ce matin, lundi, je pleure avec rage. Je pleure comme quand on est démuni. Comme un pauvre môme au jouet cassé. Ou dont le rat, dans sa boîte grillée, serait mort. Tout autour, cet espèce chaos fade, fuligineux, à la violence perverse. Les amis malheureux qui traversent des épreuves qu’on n’imaginerait jamais pouvoir traverser – tenir. Le Manifeste des innombrables, entre autres pétitions, pour tenter d’assurer un minimum de dignité à ce pays – avec les moyens du bord, citoyens. Un cauchemar stupide avec tous mes fantômes et tous mes lieux abandonnés – ou plutôt arrachés. En plus, Sœur Emmanuelle est morte. Et ça finit, comme toujours par un magistral coup de pied au cul (que faire d’autre ?) car le soleil brille et, comme le fait remarquer Tarik Noui dans son dernier livre, je ne risque tout de même pas de me prendre une balle en sortant de chez moi – oui oui, en plus, j’ai un chez moi, enfin, je loue. Peut-on vraiment savourer certaines chances ?

1 commentaire:

Lucien Suel a dit…

Hé oui, B.B., GOGO, DODO...
Bonne journée.
LS