mardi, mai 24, 2005

La Lune &



« Il ne s’agit pas de faire la leçon à la littérature, mais de vivre avec elle en état d’insécurité. (…) Il assume le masque littéraire, mais en même temps, il le montre du doigt. »

Roland Barthes (parlant de Raymond Queneau)

vendredi, mai 20, 2005

Glitter Lester – ange coriace



Que n’avons nous, aujourd’hui, au sein du versant médiatique de notre triste hexagone aux consensus poussiéreux et aux exaltations fades – élans forcés au Viagra de la mode et autres amas suiveurs recopiant langue tirée des argumentaires « vendeurs » comme des étrons de Soleil Vert –, en ce monde de « donneurs de bisous du show-biz », un théâtre où de puissantes marionnettes – qui ignorent leurs propres rouages – s’acoquinent avec le talent, la marge, le sulfureux « pour le simple plaisir d’avoir un vrai gangster (/artiste) pour vider leurs cendriers et parler de la vie et de l’art », que n’avons-nous, histoire de donner du sens aux simagrées quotidiennes, un Lester Bangs à la plume euphorique et acerbe, « honnête homme » contemporain brassant musiques, verbes, attitudes pour donner à lire une cosmogonie irrévérencieuse sonnant comme un orchestre, de traits d’intelligence stridente en riff d’humour, reprises analytiques, variations euphoriques...

Après Psychotic Reactions & autres carburateurs flingués , nous avons la joie – en ces temps de manque cruel – de pouvoir à nouveau nous gaver de Lester Bangs / « encore meilleur ! »/ façon OD ou grosse boulimie des familles – l’euphorie en plus : Fêtes sanglantes & mauvais goût . Critiques rock (sur les Rollings Stones, les Beatles, Miles Davis, Sid Vicious, Jim Morrison, Captain Beeefheart, Brian Eno, Patti Smith...), passages autobiographiques, roman inachevé... manifestant la pleine mesure du génie de ce moraliste à l’haleine bien chargée et au rire sonore, philosophe débraillé entre acuité critique, analyse de la culture dite « contre-culture » et écriture que l’on pourrait qualifier – pour aller vite – de post beat-generation – aussi étincelante, désoeuvrée – au sens de : contre la monumentalité de l’œuvre, son fétichisme béat – , stupéfiante.

Effet pratique : après un test « avant »/ »après » je suis en mesure d’affirmer que ce livre de Lester Bangs produit un réel effet de tonification de la conscience critique et de la capacité à jouir du réel, pour de vrai – quand lire c’est faire. Un peu comme dans les pubs de lessive, on passe d’un monde aux nuances ternes à des couleurs éclatantes, acides (sans le sourire ridicule du monsieur ou de la dadame parce qu’on n’a pas assez d’argent pour se faire refaire les dents comme à la télé). Ou d’une attitude épaules affaissées/risettes obligées (faut bien bouffer/plaire/baiser...) à un Fuck Them All tellement jouissif... la dénudation des coulisses, des arrière-goûts, arrière-pensées, arrière-gardes...


Fêtes sanglantes & mauvais goût de Lester Bangs, traduction Jean-Paul Mourlon, Éditions Tristram, 510 pages de bonheur. (Les citations présentes en sont tirées).

vendredi, mai 13, 2005

Vin rouge & lumière noire

Bon alors quoi ?
Il pleut, il fait soleil, il repleut, on a chaud, on se gèle (comment peut-on être aussi sensible à la météo et aux horoscopes ? aux couleurs, aux épices, aux hasards, aux soldes, aux inflexions, à la beauté, aux cons, au taux d’hygrométrie, à la trahison, aux odeurs, aux précipices, à l’alcool ?…)
Reste l’ineffable chaleur humaine de la capitale avec ses lectures, ses vernissages, ses fêtes et ses anniversaires. Îlot de surexposition hystérique, aussi prévisible que les ruelles d’un village parcourues depuis la nuit des temps (et les mariages consanguins qui vont avec).

Allez, quelques bonnes nouvelles dans le flux !

1- 2005 c’est l’année Guyotat et ce n’est sans doute que le début ; il était temps !

2- On peut se mater tranquillement la troisième saison de Six Feet Under en DVD…

3- Et écouter du Sexy Sushi jusqu’à plus soif…

Ouf !…

mardi, mai 10, 2005

« Je reve d'un monde où Glenn Gould serait le nom d'un acteur porno

« ... je n’ai jamais pu m’empêcher de jouer du piano en adressant des signaux sémaphoriques à une horde imaginaire d’enfants de chœur. Sans doute est-ce un besoin d’extérioriser, non pas la musique ni même ma relation avec elle, mais peut-être la responsabilité que je ressens face à elle. Cela peut paraître étrange, j’en conviens, mais, après mûre réflexion, c’est la seule réponse satisfaisante qui me vienne à l’esprit. »

lundi, mai 09, 2005

Special dedicace to Gigaro

Bikini
Un peu de soleil en clin d'œil...