mardi, décembre 30, 2008

Le premier jour

... et c'est qui qui a réussi à finir sa pièce sonore d'une minute (enfin un peu plus, on va pas chipoter) pour le CRUNCHY-CRUNCH de Joël Hubaut/Station Mir/NAD ? C'est Loloche ! Et même qu'elle est vachement fière car c'est le premier truc mobilisant un certain dynamisme neuronal qu'elle arrive à faire depuis à peu près un mois !

lundi, décembre 29, 2008

Ilha das Flores

Ça fait plusieurs années que je cherche une copie de Ilha das Flores (L’île aux fleurs) du brésilien Jorge Furtado qu’on avait vu avec Laurent Cauwet chez notre ami (immense cinéphile, entre autres choses) Jacques-Henri Michot (qui sort d'ailleurs un livre prochainement chez Al Dante), un hiver, à Mouchin. J’avais arrêté de chercher il y a quelques mois, et puis, avec Youtube et Dailymotion… voici donc mon cadeau de fin d’année.

Ilha das Flores est un documentaire choc qui se passe au Brésil et qui a été tourné en 1989. Je lui emprunte fréquemment l’expression (parfois déformée par ma mauvaise mémoire) : « doté d’un télencéphale hautement développé et d’un pouce préhenseur »…

En VO :
Début :


Suite et fin :



En VF :

L'art ou la vie


Vendre sa vaisselle sale - pas forcément en famille.

dimanche, décembre 28, 2008

vendredi, décembre 26, 2008

La touche Record

... Il faut que je finisse ma pièce sonore pour le projet Fracktal Music de Joël Hubaut - l'album s'appellera CRUNCHY-CRUNCH - mais ces derniers temps, ce n'est vraiment pas évident de bosser... Zou !


mercredi, décembre 24, 2008

Random

La tracklist du 24 (vraiment, euh, éclectique...) juste pour vos petits souliers.


























































































































mardi, décembre 23, 2008

Opera

... ça y est ! Jérôme Gontier, l'auteur, notamment, de Continuez, a un blog !

samedi, décembre 20, 2008

Natale

Bon, allez, c’est pas tout ça, mais il paraît qu’il y a des fêtes à fêter. Zou ! Si vous y survivez et moi aussi, à très bientôt !





PS : Pour information, rougelarsenrose étant mon royaume, je ne mets pas en ligne les commentaires anonymes à teneur douteuse et amphigourique parce que je ne parle qu’à des vrais gens, les masques, ça se porte pendant le carnaval et les cagoules, j'ai jamais été fan non plus. Donc, « anonymes » avinés et/ou fielleux, inutile de vous creuser les méninges tortueuses en tentant deux trois effets poussifs par ici… Si vous avez réellement quelque chose à dire, faites preuve du courage minimum qui consiste à l’assumer en votre nom. Et joyeux Noël !

vendredi, décembre 19, 2008

Question de fab, épisode 5

« Malgré tous nos soins, cette confiture peut contenir un noyau » dit Bonne Maman en gras et sur étiquette de sa confiture abricots & framboises – j’imagine qu’il en est de même pour abricots tout court, prunes, cerises, pêches… Mais ce qui m’étonne le plus, c’est le singulier : pourquoi un noyau ? pourquoi pas deux, tant qu’on y est ? parce qu’une fois qu’on a trouvé un noyau, on cherche automatiquement s’il n’y en a pas d’autres et donc, il devient inutile de s’encombrer à désigner ces éventuels deuxième et troisième noyaux ?

À transposer : « Malgré tous nos soins, ce livre peut contenir une coquille. »
Oui. Car après moult relectures, parfois, après avoir vérifié l’orthographe, la syntaxe, les accords, la concordance des temps, traqué les tics fautifs de l’auteur, les fautes typo mais aussi les répétitions et autres constructions malheureuses, l’œil ne se colle plus qu’au sens et laisse passer l’accord foireux, le « n » au lieu du « m », une cap non accentuée… Ça arrive aux meilleurs.
Plaignez-vous, vous ne risquez pas de vous y casser les dents. En plus, aucun additif du genre jus concentré ou gélifiant venu d’on ne sait où. À la limite, quelques emprunts cut-upés et montés mais ce sont des OGM de papier, comme le tigre. Ou le lynx.


{Résumé des épisodes précédents : 1, 2, 3, 4.}

jeudi, décembre 18, 2008

J'aime février, finalement

... depuis que je sais que le prochain album de Mansfield Tya sort à ce moment-là - et puis Écrivains en séries, et puis Le Travail de rivière... champagne !

mercredi, décembre 17, 2008

Le Travail de rivière #3

« J’ai été particulièrement touchée par ce texte qui comprend plusieurs strates thématiques et formelles (histoire personnelle et collective, conscience sociale, technique industrielle de la ganterie, univers du conte, etc.)
Le texte, très structuré tout en étant fluide et poétique, répond à des contraintes d’écriture très précises.
J’ai voulu que ce livre emprunte (en l’exagérant) à la structure formelle du "livre de conte": grand format, épaisse couverture cartonnée, large signet de soie... Ce parti-pris découle évidemment de la présence du Petit chaperon rouge disséminé au fil du texte, mais aussi de la volonté de proposer un "rituel" de la lecture, propre à ce type d’ouvrage.
La gamme colorée de l’ouvrage est une variation froide, en lien avec l’ambiance aquatique et la présence forte de la forêt en lisière de ville.
Ces couleurs sont parfois franches et surréelles (bleu profond de la jaquette, vert pailleté de la couverture...), parfois douces (ambiguïté de la gamme vert d’eau pour l’intérieur du livre).
La main est omniprésente, à la fois somme sujet et objet du livre : la main travaille pour produire des gants, qui habilleront délicatement d’autres mains. Mais la main n’est jamais entière. Sur la jaquette en simili cuir bleue, elle est décomposée dans un patron de gant, qui renvoie à la matière et au processus. À l’intérieur du livre, des fantômes de gestes apparaissent à travers des images de mains, inscrites en couleur vert d’eau et à échelle 1 dans la matière même du texte.
Le texte comprend par ailleurs des signes (filets, points) qui viennent révéler ou souligner la structure du texte et la logique de l’écriture. Ces éléments formels apparaissent comme un squelette, ou une cosmogonie... »

Fanette Mellier



Un ptit scan de retour de calage... En l'occurrence, la première page du glossaire au centre de l'histoire, comme un cœur mécanique, à contrainte.

Fanette était au calage il y a deux jours. On devrait recevoir le livre vers le 20 janvier - c'est un long et minutieux façonnage qui se prépare... Peut-être une future question de fabrication 6 ?...

lundi, décembre 15, 2008

Sprechen sie belche ?

... histoire de vous familiariser avec le vocabulaire de Sister Sourire... Bon, en vrai, c'est un prétexte... simplement parce que j'adore l'univers de CÄät, ses dessins, ses tee shirts, ses peluches...







{Cliquer sur les images pour les agrandir}
© CÄät

vendredi, décembre 12, 2008

Soirée du Tonnerre : III

La Soirée du Tonnerre III
Mercredi 17 décembre 08
19h00 - Entrée libre
sur la péniche La Dame de Canton

Venez nombreux, quoi !
Et venez à l'heure parce qu'on ne va pas lire sur fond de rumeur éthylique !

Lectures
Maylis de KERANGAL
Mathias ENARD
CLARO
Laure LIMONGI
Arno BERTINA
Mathieu LARNAUDIE
Sébastien DOUBINSKY
Olivia ROSENTHAL
Stéphane LEGRAND
Fabrice COLIN
Lionel OSZTEAN
Céline MINARD
Joy SORMAN

Musique sur scène
Julie B. BONNIE

DJS
DUDUK BROTHERS ANI’S WAGON

Intervention
Bruno CANDIDA 9.0

Vente de l’édition originale de
Les Soniques
en présence des auteurs
Niccolo RICARDO & Caius LOCUS

La Dame de Canton
(ex Guinguette Pirate)
Port de la Gare, 75013 Paris
Métro : Bibliothèque François Mitterrand ou Quai de la gare
Bus : 89, 62 et Noctilien 131
Accès piétons par le Pont de Tolbiac, le Pont de Bercy ou par la passerelle Simone de Beauvoir

jeudi, décembre 11, 2008

La robe

« Il y a maldonne dans les rapports humains parce que l’on est jamais ce que l’on a (…) j’ai une peau d’ange mais je suis un chacal (…) une peau de crocodile mais je suis un toutou, une peau de noir mais je suis blanc, une peau de femme mais je suis un homme ; je n’ai jamais la peau de ce que je suis. »
(Eugénie Lemoine-Luccioni, souvent citée par Orlan)

Poésie etc. costumes.
Le mensonge de l’armure.
L’écoulement muet du sablier.
La vie, l’amour, la mort.

Un quotidien

... je continue à m'améliorer en anatomie crânienne.





ALGOS-FRANCE. Association pour l'information et l'aide à la recherche médicale sur l'Algie Vasculaire de la Face.

mardi, décembre 09, 2008

À la pelle, avant Noël


… La chance unique de prendre une semaine d’arrêt maladie en prétextant une gastro-entérite foudroyante, de quoi réconforter ses oreilles en ces temps de manque, rêver de hijacks et d'accidents d'oiseaux, le truc hors de prix pour démontrer à belle-maman que vous avez du goût (elle vous rétorquera avant la crème au beurre que rien ne vaut un bon vieux Quimper), quelques ondes d'éternité, des petons pour finir direct dans un (beau) lit, ce que je peux vous proposer de mieux hic et nunc en rock français, ne pas oublier les nenfants, ça craint toujours, donner dans le cuicui vernaculaire (néanmoins utile en tous pays), être dans la tête d’une blonde pendant quelque 300 pages, l’idée magique, des liqueurs merveilleuses, des contenants raffinés, Rome dans sa chambre, de quoi se défouler, puérilement mais efficacement, un Béatrice Cussol, absolument, passer quelques heures ou quelques jours en bonne compagnie, une solution pour vous réconcilier avec vos voisins, gérer ses comptes, aimer son vice (enfin, au moins l'un de ses...), de très douces choses au doigt et à l’œil, la vie, l’amour, la mort, si vous aimez le papier bible sans la Bible, la musique savante qui manque à notre désir, des raretés et des japonaiseries, à chacun sa nostalgie, un comptoir précieux où vous trouverez ce que vous ne cherchiez pas, un peu de courage, que diable ! et histoire de vous bousiller sublimement les oreilles avant de crever (c’est mon cas et j’en fais profiter les transports en commun)…

dimanche, décembre 07, 2008

& the winner is... enfin, are...

PRIX NOCTURNE 2009 : Spiridon le muet d'André Laurie

Très étonnant texte publié en 1908, écrit par un cortenais, collaborateur involontaire, dit-on, de Jules Verne.

Le chirurgien Cordat découvre, à l'occasion d'un voyage en Sardaigne, une civilisation de fourmis souterraine et millénaire. Spiridon, leur roi, de taille et d'intelligence humaine, s'y livre à des dissections sur des cobayes humains, agissant à sa guise sur les volumes et les muscles, qu'il peut réparer à volonté. Le chirurgien, voyant là un trésor de secrets physiologiques et des perspectives intéressantes, tant pour la science que pour le dialogue humano-formique, décide de le ramener à Paris. Là, les expériences des deux hommes ébaudissent le monde médical, mais causent aussi bien des jalousies. Le voyage de Spiridon prend une tournure inquiétante...

Pour répondre à un commentateur masqué d'un précédent billet : oui oui, le livre devrait bien reparaître en janvier aux éditions des Barbares, tant mieux pour tous !


& fruit d'une rude bataille, un second prix naquit :

Le PRIX MINUIT MOINS UNE
attribué à : Le Centaure dans le jardin de Moacyr Scliar

Un couple de Juifs immigrés dans le Rio Grande brésilien donne naissance à une étrange créature. Son ambivalence (homme ? animal ?), ses organes démesurés, sa judaïté, sa conscience humaine lui causent tant de difficultés qu'il s'échappe, rencontre l'amour, et amorce une vie nouvelle... Après maintes métamorphoses, il regrette son bonheur originel. Traversé de visions insolites et de résurgences mythologiques, cette fable retorse allie l'humour d'un David Garnett (La Femme changée en renard) à la densité d'un conte philosophique. Né en 1937, Moacyr Scliar est un romancier et un conteur brésilien influencé par la Bible et la BD, aussi à l'aise dans l'épique que dans le quotidien. Médecin de formation, il est aussi l'auteur de Sa Majesté des Indiens (1997).

J'applaudis de toutes mes mains avec un regret, cependant, pour L'âne ne monte pas au cerisier de Léon Schwarz-Abrys, mais j'imagine que le but n'est pas de donner un prix par livre...

Voilà qui achève dignement la saison des Prix Littéraires !

vendredi, décembre 05, 2008

La remise du samedi soir

Le Prix Nocturne c'est demain (samedi, donc), à partir de 21 h à la Librairie Le Comptoir des Mots, 239 rue des Pyrénées dans le XXe (métro Gambetta). Remise du Prix vers 23 heures.

Venez nombreux, ça s'annonce mémorable.

jeudi, décembre 04, 2008

Conexão França

Sur Cronòpios, l'entretien vidéo (en deux parties) que nous avions réalisé à São Paulo au printemps dernier avec Solange Rebuzzi et Edson Cruz sur une invitations de Cronòpios et de Sonia Goldfeder (de la librairie Martins Fontes).

mercredi, décembre 03, 2008

Le Travail de rivière #2



Le Travail de rivière
, mon prochain livre, sort donc le 18 février chez Dissonances/Pôle graphique de la ville de Chaumont, manœuvré graphiquement par Fanette Mellier dans le cadre de sa collection : fictions (des livres bizarres).
Les fichiers sont en route vers l'imprimerie. Ce sera un objet comme un livre de contes, un excès de livre de contes, au prisme d'un cours d'eau, portant la trace de la main qui le feuillette...


lundi, décembre 01, 2008

O azul da inclinação

Solange Rebuzzi traduit en portugais du Brésil un extrait du Bleu de l'inflexion - et j'en suis bien fière :

O joelho está flexionado a fim de dispor o corpo na vertical da fechadura.
O corpo carrega a chave mas não deseja abrir, ainda.
A mão contém a chave acariciando-a enquanto o olho se abandona à tristeza. Enquanto
o olho claro perfura, a sobrancelha contra o metal gelado, examina sem sucesso, o olho no limite de sua percepção só poderá voltar à ação. Talvez.
A mão esquerda está posta aberta, contra a madeira da porta que é uma madeira lisa.
A parede do corredor olha a cena.
O cheiro conhecido dos cabelos seduziu e murmura com o movimento da cabeça sem saber muito se e o quê e que fazer.
Com um eu-não-sei-quê de selvagem e perdido.
Com um eu-não-sei-quê de já morto.
O vestido está amarrotado de tocar o solo, levando o peso da personagem leve de coração pesado.
O vestido chia da respiração ofegante da curiosidade e do medo.
A parede do corredor se emociona.

Há carroças e móveis, bordados e espelhos.
Casas, sofás, criados, louça de ouro e de prata e de vermeil.
Ele me desejou, eu, entre todas, depois de muitas.
Eu sabia que era a boca do lobo. Lobo azul. E me lancei ali.
Eu sabia que era o medo azul do qual eu morreria. E me lancei ali.

Mas isso, só a parede do corredor escutou. Sua tapeçaria estremeceu. Uma corrente de ar de lembranças e os motivos se desdobraram. Circundam as portas. Correm de portal em portal em busca da saída. Mas o conto não existe mais pois o malvado morre e somente as mulheres se sucedem. Já que as mulheres morrem e somente os malvados se sucedem. Enquanto que as irmãs conquistam o horizonte com o olhar distraído.

Ela, vestida e penteada, ela se chama Heloisa ou Eleonora ou Isaura ou Rosalinda ou Branca ou Judite. Mas, a irmã se chama sempre Ana. A grama é verde. E a barba é sempre azul.


Tradução: Solange Rebuzzi.
Fragmento do poema retirado da revista Action poétique. n°189, p. 73
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