jeudi, avril 23, 2009

OVNI

OVNI, c’est un magazine publié au Canada et dirigé par Éric de Larochellière (l’éditeur des superbes éditions du Quartanier) et Karine Denault. On y parle de d’art, de littérature, de musique, de cinéma et d’autres choses encore (de skate-board, par exemple…), d’une plume fine, maligne, qui tire dans les coins pour dénicher la perle rare. On y trouve aussi un espace dédié aux textes de création.

Pas de règlements de comptes, pas de séduction facile au détriment du contenu, pas de vol plané au secours de la victoire, pas de baromètre à la con… mais un réel travail d’analyse de l’actualité artistique et littéraire, avec le désir de faire connaître ce qui n’est pas forcément toujours sur le devant de la scène.

Vous y trouverez même quatre pages sur Jandek !

Dans OVNI, il y a de très belles photos mais surtout beaucoup de textes – pari inverse de nombre de magazines culturels contemporains… Loin de l’effet graphique clinquant et cheapissime, OVNI prend le pari d’un papier satiné de bonne main et de choix graphiques de grande classe.

Bref, j’y suis abonnée et je vous le conseille aussi !

Si vous habitez à Paris et que vous voulez jeter un œil au magazine, allez à la Librairie du Québec (où vous pouvez aussi acheter en ligne).

Renseignements : ovnimagazine@gmail.com

lundi, avril 20, 2009

Moinous frenchy !

RAYMOND FEDERMAN est arrivé en France ce matin. Vous avez huit dates pour le voir – parce qu’après, c'est pas tout ça mais il retourne écrire et jouer au golf à San Diego – alors je vous conseille de bien les noter dans votre agenda…

Mardi 21 avril, 20 h, Paris : « En compagnie de Raymond Federman » : Reid Hall, 4 rue de Chevreuse, 75006. Événement organisé par Catherine Flohic à l’occasion de la sortie du livre Raymond Federman hors limites, entretien avec Marie Delvigne, Éditions Argol.

Mercredi 22 avril, 19h30, Paris : Raymond Federman aux Revues Parlées : lecture performance avec François Jeanneau (saxophoniste) & lecture d’extraits de CHUT. Centre Pompidou, place Georges Pompidou (rue Saint-Martin), Paris.

Jeudi 23 avril, 19 h, Rennes : « dîner poétique » avec Raymond Federman et Jérôme Gontier au Triangle, bd de Yougoslavie, Rennes, Métro station Triangle.

Mercredi 29 avril, 19 h, Nantes : Raymond Federman au Lieu Unique, discussion avec Laure Limongi dans le cadre de « l’université pop ». Le Lieu Unique 2 rue de la biscuiterie (quai Ferdinant Favre), Nantes.

Jeudi 30 avril, 20 h, Nantes : Raymond Federman et François Jeanneau : lecture performance au Pannonica (programmation de la Maison de la Poésie de Nantes) : 9 rue Basse-Porte, Nantes – Talensac.

Ajout du 24 avril : les dates de Marseille et Bordeaux sont, hélas, annulées.

Photo © Steve Murez

Je précise que ces jolies rencontres n'auraient pu être organisées sans l'enthousiasme et le dynamisme des structures invitantes. Je remercie également les services culturels de l’Ambassade de France aux États-Unis.

The Terminal Beach

J. G. Ballard.
Encore un qui va nous manquer...
On évoquait l'un de ses livres en 2006 ici.

Romans :
The Drowned World, 1962 (Le Monde englouti, Denoël 1964)
The Crystal World, 1966 (La Forêt de cristal, Denoël 1967)
Crash, 1973 (Crash !, Calmann-Lévy 1974)
Concrete Island, 1974 (L’Ile de béton)
The Drought, 1965 (Sécheresse, Casterman 1975)
High Rise, 1975 (I.G.H., Calmann-Lévy 1976)
The Wind From Nowhere, 1962 (Le Vent de nulle part, Casterman 1977)
Le Rêveur illimité, Calmann-Lévy 1980
Salut l’Amérique, Denoël 1981
Empire du soleil, Denoël 1985 (James Tait Black Memorial Prize)
Le Jour de la création, Flammarion 1988
La Bonté des femmes, Fayard 1992
Le Massacre de Pangbourne, Belfond 1992
La Face cachée du soleil, Fayard 1998
Super-Cannes, Fayard 2001
Millenium People, Denoël 2005
Que notre règne arrive, Denoël 2007 (Kingdom come, 2006), traduit par Michelle Charrier
Sauvagerie, Tristram 2008 (nouvelle traduction du Massacre de Pangbourne)

Nouvelles :
The Four-Dimensional Nigthmare, 1963 (Cauchemar à quatre dimensions, Denoël 1965)
Billenium, 1962 (Billenium, Marabout 1970)
Vermilion Sands, 1971 (Vermilion Sands, Opta 1975)
The Atrocity Exhibition, 1970 (La Foire aux atrocités, Champ Libre 1976)
Low-flying Aircraft and Others Strories, 1976 (Appareil volant à basse altitude, Denoël 1978)
Le Livre d’or de J.G. Ballard, Presse Pocket 1980
Les Chasseurs de Vénus, Denoël 1984
Mythes d’un futur proche, Calmann-Lévy 1984
The Terminal Beach, 1964 (La Plage ultime, J’ai Lu 1990)
La Région du désastre, J’ai Lu 1991
Fièvre guerrière, Fayard 1992
Nouvelles complètes 1956/1962, Tristram 2008



samedi, avril 18, 2009

Luc Moullet en shorts...

... c'est le nom d'un DVD à paraître bientôt. Et l'autre bonne nouvelle, c'est la rétrospective au centre Pompidou.



samedi, avril 11, 2009

Écrivains en séries au Comptoir des mots



C'était hier, 239 rue des Pyrénées à Paris, et c'était bien !

lundi, avril 06, 2009

Retour vers le futur


{cliquer sur cette image (from Ephemera Beat) pour l'agrandir}

dimanche, avril 05, 2009

DANTONCU

… pardon, je voulais dire HADOPI, bien sûr.
On est en pleine science-fiction, là, quand même, non ?
Outre la presse, de nombreux blogueurs que je lis ont déjà dénoncé cette loi inique. Je ne les citerai pas tous parce que je vais en oublier mais il suffit de cliquer sur mes liens, là, à gauche ou de fouiller dans mon « fond d’écran versatile » – les billets sont assez récents – pour les trouver.
Vous pouvez lire un résumé en 10 points des inepties de l’HADOPI ici.

En bref, alors qu’on est en pleine « crise », qu’on devrait compter dans les 10 % de chômage l’année prochaine, que les gens ne peuvent plus se payer un ticket de cinéma, qu’on multiplie les émissions télé – me raconte-t-on car je n’ai plus de télévision depuis 1994 – expliquant aux quasi démunis qui constituent la nouvelle classe moyenne comment transformer leurs 12 m2 en palace avec 15 euros, un pochoir et 18 neurones ou comment éponger son surendettement de 60 000 euros en renonçant à aller chez le coiffeur pour se faire coiffer gratos par un apprenti, le gouvernement ne trouve rien de mieux à faire que de traiter cette loi comme une priorité. Histoire de devenir pionnier mondial de quelque chose, peut-être ? Après, on s'étonne que le nom de Sarkozy fasse marrer Obama. Yes, we cane.

En ces temps où, pour la majorité de la population, une fois le loyer payé (dans le meilleur des cas…), il ne reste plus qu’à se nourrir chichement chez ED et sabrer de la 1664 les jours de fête, les citoyens se retrouvent traqués sur le net, dernier espace de démocratisation de la culture. Et le gouvernement dépense des sommes considérables – qui pourraient être utilisées ailleurs : éducation, culture… – pour l’application de cette loi absurde :

Dans un rapport mis en lumière par Les Échos, la Commission Générale des technologies de l’Information chiffre à « au moins » 70 millions le coût de l’Hadopi « pour l'ensemble des opérateurs fixes sur la période 2009-2012 ». Une somme qui s’ajoute aux 6,8 millions d'euros liés à la mise en place et au fonctionnement de haute autorité Hadopi.

On se demande ce qu’on cherche à favoriser ainsi : une progression démographique ? une propagation des maladies sexuellement transmissibles ? une recrudescence des suicides ? l’achat compulsif de jeux de type Trivial Poursuite ? un déchaînement de violence ?… Rappelons que d’autres solutions sont possibles pour protéger les artistes des téléchargements illégaux, comme, par exemple, l’instauration d’une taxe sur abonnement Internet… Mais je ne suis pas sûre qu’on pense vraiment à la survie des artistes en ce moment…

Plusieurs pétitions (comme celle-ci) ou lettres ouvertes (comme celle-là) ou recours déposé Conseil Constitutionnel sont en ligne.

Ajout du 9 avril : ... et paf ! l'Hadopi...
Mais ne nous réjouissons pas trop vite, ça repassera forcément à l'Assemblée à la fin du mois...

samedi, avril 04, 2009

Grasse matinée

Écrivains en séries est en librairie depuis mercredi. Emmanuel et moi en ressentons pleinement l’euphorie – on (lui, depuis Plastiq, chez Memo ; moi, du temps de ma participation à Nioques) avait un peu oublié combien il était exaltant d’organiser des projets collectifs. D’autant qu’on est très fiers de l’ensemble, une succession d’étonnement et d’intrépidité formelle sur 496 pages. Nous avons hâte de retrouver une bonne partie des auteurs et de rencontrer des lecteurs au Comptoir des mots (239 rue des Pyrénées, 75020, métro Gambetta) vendredi 10 avril à partir de 20 heures.
Je vous donne à lire la présentation de la soirée par l’une des libraires du lieu, Nathalie Lacroix :

« Le livre se présente comme un bon gros bottin dans lequel on a immédiatement envie de fouiner. On commence par les séries qu’on adore, celles de notre enfance ou celles qu’on a toujours trouvé nulles et ringardes... On continue en cherchant par auteurs, qui aime quoi, qui a écrit quoi. Les articles sont à chaque fois des surprises, poétiques, schématiques, historiques, critiques... Bref, c’est l’éclate et c’est aussi addictif qu’un feuilleton !
Spéciale dédicace à Emmanuel Rabu, grand ordonnateur de cet indispensable guide.

Pour fêter ça, venez tous au clair de lune sous le soleil pour une soirée Monty Python’s Flying Circus dans la quatrième dimension vendredi 10 mars et comme c’était mission impossible de faire lire tout le monde, le tirage au sort a désigné :
Claire Fercak (Daria)
Frédéric Dumond (Generation kill)
Orion Scohy (Magnum)
Claire Guezengar (L’Île aux trente cercueils)
Hélèna Villovitch (La Quatrième dimension)
Claro (« La mire »)
mais bien d’autres auteurs nous feront l’honneur de leur visite version hommes invisibles...

On vous attend nombreux.

On dormira quand on sera six feet under !

Amicalement vôtre. »

J’ai reçu Crunchy Crunch (= Fractal Musik n°4, revue sonore créée par Joël Hubaut), cette semaine. L’objet est magnifique – avec notamment des visuels et une « écriture sociopolitique » de Jacques Villeglé – et recèle pas mal de découvertes et de surprises parmi les 51 pièces d’environ 1 minute (c’était la règle !) Il y a Frédéric Acquaviva, il y a Lucille Calmel, il y a Vincent Epplay, il y a Christelle Familiari, il y a David Fenech, il y a Matthieu Laurette, il y a Joachim Montessuis, il y a Jean-François Pauvros & Charles Pennequin, il y Prexley, il y a Lucien Suel, il y a Nathalie Talec & Xavier Boussiron, il y a Kasper Toeplitz, et il y a en a bien d’autres (encore merci pour l'invitation, Joël !)… Cet objet indéfinissable a été publié avec la participation de NAD production (alias Al Dante) ; il est diffusé par le comptoir des indépendants.