mercredi, mars 16, 2011

ça long, du livre


LAURELI sera au Salon du Livre de Paris – qui commence ce vendredi, enfin jeudi soir, pour l’inauguration – sur le stand de la région Ile-de-France en H 55.

Voici un plan pour vous ne pas vous égarer.
À l’occasion du Salon, j’ai fait imprimer un catalogue de la collection que vous pouvez récupérer sur place mais aussi télécharger en PDF à cette adresse.

Une signature amie pour commencer : vendredi 18 mars à 18 h sur le stand Inculte en J29 Daniel Foucard signe BILL en même temps que Stéphane Legrand Le Dictionnaire du pire.

Emmanuelle Heidsieck y signera Vacances d’été samedi 19 mars à 18 h stand H55 - tandis qu’au même moment, sur le stand Inculte, en J29, on célébrera la nouvelle formule de la revue avec le collectif Le ciel vu de la Terre – on va tenter de se dédoubler…

Dimanche 20 mars à 17 h, je participerai à un débat sur le stand du MOTif, en D64 : « Écrire, dit-elle ... » :

« Le milieu littéraire est-il misogyne ? En apparence le monde littéraire est un des moins misogynes qui soit, les femmes y sont très présentes, que ce soit dans l’édition ou parmi les auteurs. A y regarder de plus près les choses sont un peu plus compliquées et la répartition des rôles pas toujours égale. Quelles places occupent les uns et les autres ? Quel prestige, quelle reconnaissance, quelle image ? Les femmes ont-elles vraiment une place privilégiée dans le monde littéraire, ou au contraire un rôle assigné, délimité, contraignant ? Autant de questions que ce débat vise à soulever.
Un débat animé par Causette.
Avec Laure Limongi, Joy Sorman, Nathalie Lacroix, Jean-Marc Roberts, Christine Détrez. »

Sinon, il y aura des Argentins et des nordiques, des bouteilles et beaucoup d’amis.
Olé !

Ma mère est humoriste

Ma mère est humoriste de Carla Demierre : en librairie le 13 avril.




À travers l’analyse du rapport entre mère et fille, Carla Demierre reconstruit le monde, c’est-à-dire redéfinit les mots, apprend à parler sa langue. Dans un exercice de gigogne où la fille de la mère finit toujours mère de sa fille, elle interroge les généalogies sur de vieilles photos, se souvient de pénibles séances de gymnastique, envisage la psychanalyse comme remplacement des vacances en famille, troue le réel au stylo effaceur, finit par devenir Glenn Gould, écoutant Glenn Gould.
 « Je suis en mesure d’être une femme brune réelle. Il me serait facile de mesurer la même taille. Je pourrais devenir un parent biologique et social de sexe féminin, et avoir un léger accent. Je serais nettement plus mince avec les cheveux plus courts et je regarderais toujours les gens avec intensité et défi. »
Carla Demierre


« Carla Demierre est notre Gertrude Stein des Préalpes helvétiques. »
Fabienne Radi


 Ma mère est humoriste est le deuxième livre de Carla Demierre.

jeudi, mars 10, 2011

Le 13 avril



[Photo © éditions Inculte avec une légère retouche maison.]

mercredi, mars 09, 2011

CIPM 2013

On parle fréquemment, dans cet espace, du Centre International de Poésie Marseille qui accueille de nombreuses initiatives poétiques, publie la revue CCP, les Cahiers du Refuge, etc. C’est une institution poétique de rayonnement international qu’il n’est plus besoin de présenter… sauf peut-être aux élus de la ville de Marseille ?...

Marseille sera capitale européenne en 2013. Ceux qui y vivent ou qui y sont de passage peuvent constater l’ampleur des travaux mis en œuvre pour être prêt pour ce grand rendez-vous – pour pasticher une prose politique –, Marseille se métamorphose, se repeint, se magistralise, se tramwise… se défoutraque un maximum à grands renforts de pelleteuse et de marteaux-piqueurs. Dans le même temps, le CIPM apprend le « 24 février dernier […] que la subvention octroyée par la Ville au Centre International de Poésie Marseille [cipM] serait amputée en 2011 de 30 000 euros ». Contradiction ? Cohérence cynique ? Une décision pour le moins étrange – ou tellement révélatrice – en ces temps d’opulence.

Ci-dessous, vous lirez une lettre ouverte à Monsieur Jean-Claude Gaudin, sénateur maire de la Ville de Marseille demandant sereinement des explications, exposant les conséquences de cette décision officielle et exprimant son soutien au CIPM.

J’en ai signé la pétition, vous pouvez aussi le faire si vous le souhaitez, en cliquant ici.



Lettre ouverte à Monsieur Jean-Claude Gaudin, sénateur maire de la Ville de Marseille

À l’heure même où le « coup d’envoi » de l’année capitale était donné par l’ensemble des collectivités territoriales, réunies avec enthousiasme autour du projet porté par Monsieur Bernard Latarjet lors de la conférence de presse du 24 février dernier, nous apprenions que la subvention octroyée par la Ville au centre international de poésie Marseille [cipM] serait amputée en 2011 de 30.000 euros.

Nous sommes stupéfaits et outrés qu’une telle décision – dont la motivation n’a pas été donnée à ce jour – soit prise au moment même où il est demandé aux structures culturelles de la Ville de se mettre « en ordre de marche » pour relever le défi 2013, faisant fi des engagements pris solennellement par l’ensemble des collectivités – dont la Ville – de maintenir, à minima, les budgets de fonctionnement de nos structures.

Nous en appelons à votre responsabilité, Monsieur le Sénateur Maire, ainsi qu’à celle de nos élus à la Ville de Marseille, pour revenir sur cette décision qui, non seulement hypothèque ses projets engagés pour 2013, mais de plus, mettrait en péril le fonctionnement et les activités d’une structure qui, depuis plus de vingt ans, œuvre à la promotion de la poésie contemporaine, aux plans local, national et international – notamment à travers des coopérations et des échanges fructueux et continus avec les pays du pourtour méditerranéen.

Nous rappelons ici que le cipM, c’est, chaque année :
• Une soirée hebdomadaire de lectures données par des auteurs
• La publication de 12 cahiers consacrés à ces auteurs invités
• La publication de deux numéros d'une revue critique de poésie de plus de 300 pages
• La publication d'ouvrages bilingues présentant les textes d’auteurs étrangers et français, résultant d'ateliers de traduction collective ; avec notamment des poètes de la Méditerranée [Syrie, Liban, Maroc, Algérie, Égypte, Palestine, Catalogne…]
• La publication de livres
• Une dizaine d’expositions
• Un colloque
• Quatre résidences d’auteurs, de plusieurs mois chacune ; dont deux résidences organisées au Maroc et au Liban.
• Des stages et des ateliers de lecture et d’écriture pour les jeunes publics
• Des événements co-produits avec de nombreux partenaires culturels du territoire
• Un site internet ressource...

De plus, le cipM a constitué une bibliothèque, dont le fonds – ouvert gracieusement au public – est riche de plus de 50.000 livres, revues, documents sonores et vidéographiques, dont la rareté et la diversité en font un centre de ressources unique en France [nous en voulons pour exemple la donation par Jacques Roubaud de sa bibliothèque américaine]. Le cipM est aujourd'hui en pourparlers avec la Bibliothèque Nationale de France pour en devenir un pôle associé dans le domaine de la poésie.

Son équipe est constituée de 7 permanents [6 équivalents temps plein], ce qui représente un minimum pour mener à bien toutes ces missions.

Par ce courrier, nous venons exprimer notre solidarité inconditionnelle à l’égard d’une structure dont le travail mené sur ce territoire est vital pour les auteurs, artistes, revues, éditeurs, et essentiel pour les publics de la poésie contemporaine ainsi que pour ses partenaires culturels, d’ici et d’ailleurs.

Une partie de la programmation 2011 du cipM est déjà annulée – notamment les rencontres Poésie & Rock qui devaient se tenir en mars, en partenariat avec le GRIM, sur plusieurs lieux de rencontres et de concerts [cipM, Bibliothèque de L'Alcazar, L'Enthropy, La Machine à Coudre, L'Embobineuse…].

Ces annulations seront accompagnées de licenciements si cette baisse annoncée n'est pas corrigée.

Nous exprimons donc notre détermination à combattre une décision que nous jugeons dangereuse pour l’avenir de la création contemporaine à Marseille, dont la poésie est l’une des composantes fondamentales.

Nous vous prions de croire, Monsieur le Sénateur Maire, à l’assurance de nos sentiments respectueux.


Signer la pétition en ligne > cliquer ici