dimanche, juin 29, 2008

Aimer ce que nous sommes




Découvrez Christophe!



Découvrez Christophe!



Découvrez Christophe!

La cour des miracles

C’est une jolie librairie-bar à Rennes qui ne vend que du commerce équitable – concernant l’alimentaire, je veux dire, côté livres, certains, comme moi, sont passés au label Imprim’vert (pour ma part grâce à l’imprimeur Laballery) mais on n’en est pas encore au papier équitable… Et donc c’est là qu’avait lieu la soirée Ralbum jeudi dernier, à grands renforts de bière au quinoa et de cocktail « rouge » (cosmopolitain). Si vous avez l’occasion de passer rue Penhoët, c’est en endroit charmant. Dans l’après-midi, avec Olivier Mellano, on avait également enregistré l'émission "l'entrée des artistes" pour Radio Campus Rennes qui va être diffusée quotidiennement à partir de demain, et ce, pendant 15 jours. À l’aller, devant le train, à Montparnasse, un homme m’a abordée en me parlant anglais (un Français qui essayait péniblement de parler anglais) pour me dire qu’on n’avait pas le droit de fumer parce que le quai était couvert. Alors, réprimant un « fuck you cock sucker » tout droit sorti de Deadwood, j’ai répondu en anglais poli puis dans un affreux français avec un accent Jane Birkin à couper au couteau « que c’était tlès gentil le monsieur to help me because je ne savais pas ce law là », en finissant ma clope. Espagnole, italienne, brésilienne ou même cherokee après trois semaines de bronzette intensive, j’avais eu, mais anglaise, jamais !

jeudi, juin 26, 2008

La nuit des dons

On a piqué l’un des outils de travail du Désordre ! Philippe De Jonckheere le raconte ici. Vous pouvez, si vous le souhaitez, aider le Désordre à s’équiper à nouveau, en cliquant ici. Je précise que l'idée n'est pas de lui, on l'a beaucoup poussé à le faire... François Bon, dans le Tiers Livre, fait une belle défense et illustration du Désordre. C’est aussi un texte d’amitié.
Évidemment, je sais, il y aurait beaucoup d’autres initiatives du même genre à mettre en œuvre… j’ai quelques amis acteurs de la petite édition, écrivains, artistes ou musiciens (pour ne parler que de la sphère littéraire et artistique) tous héros dans leur domaine et en difficulté, qui pourraient tout à fait coller un bouton paypal deci-delà… alors là, ça ferait comme une ronde de dons, chacun donnant à l’autre les 10 euros économisés sur la bouffe ou les cigarettes… ce ne serait pas si mal…

mercredi, juin 25, 2008

Tortue ou tamanoir ?


Aujourd’hui, une femme qui lisait La Valse lente des tortues en marchant, d’une bonne corpulence la dame, m’est copieusement rentrée dedans. Boum. Je pensais qu’elle allait modifier sa trajectoire, et puis non. Ya pas à dire, ça absorbe, Catherine Pancol. Faut dire qu’il lui restait une vingtaine de pages, le suspens devait être intolérable. Où l’on imagine bien l’usage allégorique – le tableau est composé – du terme « valse ». (Toujours soigner les seuils des textes.) Non pas quelque chose d’aérien à trois temps sur un parquet ciré mais un chassé-croisé un peu maladroit… et qui fait réfléchir (zavez déjà vu valser des tortues, vous ? c’est forcément méta-phorique, méta-physique, méta-lurgique, méta-laine tu vas choper la crève…) Mais c’était bizarre en pleine cohue à Saint-Lazare. Boum. Le Placage rapide du tamanoir… Pendant ce temps, sur Facebook, on me propose de savoir quels sont les défauts des hommes qui me font « craquer »… comme si je ne les connaissais pas suffisamment, ça va, tout le staff de Facebook n’est pas obligé de le savoir pour refiler l’info aux grandes entreprises de la planète (sinon, dans quarante ans, on va sonner à ma porte, et ce sera un androïde concentrant tous les défauts qui me font « craquer » chez les hommes, que me proposera une filiale de Coca-Cola pour la modique somme de 3000 supereuros – 5 fois le montant de ma retraite mensuelle…), tout en essayant de me classer en « drunken friend », là c’est carrément l’abus, je ne bois plus que du champagne ! (donc très peu et peu souvent, ne me faites pas écrire ce que je n’ai pas écrit.)

mardi, juin 24, 2008

Le Travail de rivière



Fini hier mon nouveau livre : Le Travail de rivière, texte écrit à l’invitation de Fanette Mellier, actuellement en résidence à Chaumont, et qui paraîtra en novembre prochain, chez Dissonances/Pôle graphique de la ville de Chaumont. Il m’aura bien tourmenté, ce livre. J’étais partie dans l’idée d’écrire un « roman naturaliste »… Et puis c’est très chargé, pour moi, l’histoire ouvrière, puisque j’ai rapidement choisi mon camp, enfant, entre la noblesse génoise du côté paternel et ma prolétaire autodidacte de mère. Beaucoup de défis formels, beaucoup d’affect. Bref, les moustaches tristes de Zola ont rencontré Burroughs et Gysin à vélo, et ça donne un hybride assez indéfinissable qui part de l’histoire très concrète de la ganterie Trefousse, entre les deux guerres, plus exactement, de l’histoire d’une ouvrière, pour se broder de contes locaux peuplés de loups et crisser du train de la grande Histoire. Ça finit en 1944.
J’ai hâte de voir ce que Fanette va en faire, après les deux sublimités déjà réalisées, Dans la zone d’activité et Bastard Battle
Champagne ! À présent, je peux donc reprendre mes deux autres textes en souffrance… euh, finalement, je vais commencer par un Efferalgan…

lundi, juin 23, 2008

Bibi-la-Bibiste

Raymonde Linossier
(1897-1930)

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Bibi-la-Bibiste
roman
par les
Sœurs X...

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Chapitre Premier

Enfance

Sa naissance fut semblable à celle des autres enfants.
C'est pourquoi on la nomma Bibi-la-Bibiste

(Ceci fut l'enfance de Bibi-la-Bibiste)



Chapitre Deuxième

Adolescence

Le sang coulait rouge dans ses artères ; le sang coulait noir dans ses veines (1).

(Telle fut l'adolescence de Bibi-la-Bibiste)



Chapitre Troisième

Amour

À seize ans, elle travaillait dans un atelier.
— Aïe ! mon nez me démange ! s'écria-t-elle.
— C'est un vieux qui t'aime, répondirent ses compagnes, interrompant leurs chanson.
Une violente émotion la saisit. Son cœur fit volte-face dans sa poitrine.

(Telles furent les amours de Bibi-la-Bibiste)



Chapitre Quatrième

Déception

Elle sortit.
Dans la rue populeuse, les vieux messieurs passaient, nombreux. Bibi-la-Bibiste les examinait de son regard anxieux. Mais aucun ne répondit à son appel. Un seul lui lança un coup d'œil enflammé, et il était jeune !
Ne voulant pas s'opposer aux desseins mystérieux de la Fatalité (2), Bibi-la-Bibiste poursuivit son chemin.

(Et ceci fut la déception de Bibi-la-Bibiste)



Chapitre Cinquième

Rideau

Dans un lit d'hôpital s'éteignit Bibi-la-Bibiste. Comme Marie sa patronne, comme Jehanne d'Arc, elle était vierge. Mais sa fiche portait la mention « Syphilitique ».
Ô puissance magique d'un regard amoureux !

(Et ceci est le dernier et le plus tragique chapitre du roman de Bibi-la-Bibiste)


(1) Cf. Caustier, Anatomie et physiologie animale et végétale.
(2) Nous aurions mis « Providence » si le roman avait été destiné à La Croix.


N.D.E. : le livre a été publié en 1918 à compte d'auteur, imprimé par Paul Birault et réédité par les Éditions La Violette noire (surnom que Léon-Paul Fargue avait donné à Raymond Linossier). La première édition est évidemment denrée rarissime ; la seconde n'est plus vraiment trouvable non plus mais encore un peu, en cherchant bien... Guettez, ça vaut le coup !
Une traduction en anglais de Keith Waldrop ici.

dimanche, juin 22, 2008

Encore un lieu en danger

Encore un appel au secours reçu par email. Cette fois-ci, c’est le Centre Culturel André Malraux de Vandoeuvre-Les-Nancy qui risque de fermer ses portes, lieu important pour les musiques actuelles – cf. notamment le festival Musique Action qui a fêté sa vingt-cinquième édition cette année. Son sort est décidé demain soir. Il y a donc urgence.

Vous pouvez lire les tenants et autres aboutissants : communiqué ici.

Et signez, si vous le souhaitez, la pétition ici.

Ci-dessous, un message du directeur du Centre Culturel André Malraux (le communiqué auquel il fait référence est celui qui est indiqué en lien) :


Bonjour,

Attaché, un communiqué qui vous donne les éléments nécessaires à la compréhension de la
situation actuelle du CCAM. Préoccupante. Je n'ai rien évoqué plus tôt, le souci
économique étant réglé le 10 juin... avant l'incident. En l'absence de solution avant
fin juillet 2008, le désastre (liquidation) est envisageable. Vous êtes suffisamment
compétents (et vous avez de la mémoire) pour imaginer les conséquences directes et
indirectes de la disparition subite du CCAM de la carte Lorraine... Vous êtes invités,
si concernés, à adresser quelques lignes au service culture de la ville de Vandoeuvre
(pour monsieur le Maire, Mr Stéphane Hablot) avec votre avis sur la question (avec copie
à moi-même, merci) : jean-charles.taillandier@mairie-vandoeuvre.fr

A bientôt,
Dominique Répécaud (dominique@centremalraux.com)

demi finale ?



The Monty Python

samedi, juin 21, 2008

Perte de synchronisation

Toujours dans les affres des problèmes avec Free (pertes de synchro cinq fois par minute, ouvertures de tickets GAMOT à la pelle et autre jargon hop la jt’embrouille. Bref, le bonheur.) Une bonne angine ou espèce de, bref, le truc qui colle au lit avec la voix d’Annie Girardot. Tout pour apprécier le beau temps inespéré. Et en plus j’ai loupé le vernissage à la Galerie Léo Scheer hier soir. Donc pas vu msieur Bérard. J’ai plus qu’à aller à Digne-les-Bains ! Mais jeudi, la fièvre n’étant pas encore déclarée, c’était une bien belle soirée Bessette au Comptoir des Mots. Pendant ce temps, surFacebook, des dizaines de Limongi du monde entier (principalement d’Amérique du Sud) veulent être mes amis.

Faut dire qu’il y un groupe « Limongi - Maratea, Italy » du nom du village d’origine, au Sud de l’Italie, l’occasion de voir quelques photos d’ancêtres. Et le pire, c’est qu’il y a un vieil air de famille.

dimanche, juin 15, 2008

« La vie, l’amour, la mort »

J’ai un ami qui a inscrit ces trois mots, avec les virgules, je crois, et peut-être même un point à la fin, je ne sais plus, sur ses reins, tatoués. C’est aussi l’une des phrases fétiches de Jean-Luc Moulène. Et, de façon, plus connue, un film de Lelouch. C’est aussi une chansons de Félix Leclerc que je ne connais pas. Ce sont trois mots que j’utilise beaucoup, tout le temps, dans cette chronologie là. C’est surtout, après (c’en est d'ailleurs la suite explicite) Un ABC de la barbarie, La vingt-trois mille deux cent vingt-septième nuit et God Bless America, un livre de Jacques-Henri Michot qu’il écrit depuis de nombreuses années et que les éditions Al Dante publient enfin :

« Page 43 : Vous … singulier (forme de politesse)

Nous mais vous vous rendez compte de votre comportement ? Vous êtes content de vous . Vous vous croyez plus intelligent que les autres ? Vous prenez les gens pour des cons, ou quoi ? Vous croyez vraiment à ce que vous dites ? Vous alignez absurdités sur absurdités. Vous n’avez pas les yeux en face des trous. Vous écrivez vraiment n’importe quoi. Vous êtes dans l’erreur jusqu’au cou. Vous êtes complètement à côté de la plaque. Vous filez un mauvais coton. Vous ne vous en tirerez pas à si bon compte. Vous trouverez à qui parler. Vous n’en faites qu’à votre tête. Vous n’avez pas la tête sur les épaules. Vous en faites, une tête ! Vous êtes un songe-creux, voilà ce que vous êtes ! Vous avez un mode de vie aberrant. Vous devriez pratiquer un sport d’équipe. Mais, au fond, vous méprisez vos semblables. Vous êtes à dix mille lieues de toute vraie solidarité. Vous ne cessez de bougonner dans votre coin. Vous n’allez jamais aux manifestations. Vous vous enfermez dans votre tour d’ivoire. Vous vivez sur une autre planète. Vous voudriez la lune, peut-être ? Vous avez tort de vous énerver. Vous manquez de patience. Vous manquez de bienveillance. Vous manquez d’indulgence. Vous entrez dans des fureurs noires pour un rien.Vous êtes prêts à rompre avec vos vieux copains pour une brouille. Vous n’êtes pas objectif. Vous êtes de mauvaise foi. Vous mélangez tout. Vous êtes intolérant. Vous êtes sectaire. Avouez-le, vous êtes nostalgique du totalitarisme maoïste. Vous n’avez pas le profil de l’an 2000. Vous demandez trop à la vie. Estimez-vous que l’égalité soit possible et souhaitable ? Ne vous faites pas d’illusion, surtout.

Situez-vous le suicide du côté du courage ou de la lâcheté ?
Vous l’imaginez comment votre mort ?

Vous n’avez pas répondu à ma question.

La poésie contemporaine, c’est quoi, pour vous ? »


la vie, l’amour, la mort, de Jacques-Henri Michot, al dante, 2008.
EAN : 9782847619898. Diff Hypérion, distr Sodis.

Classements

J'ai découvert Netvibes grâce à François Bon et, ma foi, l'interface me plaît bien. Je donc transféré les infos de mon vieux del.icio.us (qui existe toujours) sur Netvibes et ça donne ça avec encore quelques bugs d'interface mais bon, ce n'est pas bien grave.

(PS : inutile de m'insulter comme après le dossier de Libé en mars dernier... 1- c'est une liste qui évolue 2- ben quand même, je fais ce que je veux avec mes listeu.)

lundi, juin 09, 2008

« Qui copie le hibou et où ? »

« Tenez, René, choisissez, lisez.
Lisez un des ces gentils poèmes que vous avez lus, l’autre soir, à l’occasion du forum annuel que nous organisons depuis le Ministère pour signifier le retour en force, aujourd’hui que nous cherchons du sens – C’est si vrai, opina Douce –, aujourd’hui que nous cherchons un sens contemporain à la modernité, pour signifier le retour en force de la poésie, ou plus exactement du poétique, partout, du poétique partout, du poétique sous le sabot d’un cheval, du lyrisme de toute chose dont parlent si bien nos Allemands : un coucher de soleil, ma femme au bord des lèvres, une petite fleur, tout.
René est le client idéal de ce genre de manifestation : d’abord, il est un grand poète – si, René, ne soyez pas médiocrement poète –, vous êtes et resterez un grand modeste, vous avez d’ores et déjà marqué le temps de votre empreinte un peu céleste, permettez-moi de le dire après Fatime Sharopi, vous êtes une voix dans le siècle. D’abord, donc, vous êtes un grand poète, et puis vous êtes un poète dans l’ordre public, vous avez le souci d’âtre platoniquement utile à la cité et, en son sein, comme l’ajoutait Fatime Sharopi l’autre soir, à la poésie toute entière, qui, j’y insiste, vous doit d’être aujourd’hui placée sous les feux de la rampe, dans l’ombre des projecteurs, sous les sunlights, comme dirait ma chère Biche, qui est d’une génération à qui cela ne fait pas peur d’employer un lexique un peu mécanique – tu me pardonnes mon chéri ?
Et puis, vous êtes le bon cheval parce que vous savez lire.
Vous lisez si joliment, lisez.

J’ouvre au hasard, voilà – je ne lis pas le poème dans son intégralité, il est très long, j’indique qu’il s’agit d’un épithalame composé à l’occasion du mariage de ma petite sœur Pia. Voilà – « le monstre, il nous fait languir ! », « pas plus longtemps, en tout cas, Madame » –, voilà :

Pour Pia

À l’envers
À l’endroit
À l’envers
À l’endroit

À l’envers à l’endroit

À l’envers
À l’endroit
À l’envers
À l’endroit

À l’envers à l’endroit

Je n’ai guère
À l’envers
J’ai que toi
À l’endroit

À l’envers à l’endroit

Je te perds
À l’envers
Et pourquoi
À l’endroit
À l’envers à l’endroit

Pourquoi faire
À l’envers
Qui veut quoi ?
À l’endroit

À l’envers à l’endroit

Oui, bon ! interrompit Agrippa que ça crispait quand même un peu.
Oui, bon, mais il doit y avoir un moyen d’écrire pour tout le monde, de ne pas systématiquement exclure par la parole qu’on prend partout comme on veut. Je ne dis pas que ce ne soit pas beau, j’ai pas les moyens, pardon, de juger, mais je trouve que ça manque terriblement de cœur, tout ça, je trouve que ça ne concerne pas, voilà, que ça ne concerne pas. Ce n’est pas écrit pour les gens, c’est fait pour les tenir à distance. S’il y a une beauté, au monde, c’est pour que chacun en profite. Regardez, par exemple, Dato Fraucino, il a dit des choses d’une grande, d’une irréfragable importance, et il a dit tout ça tout bonnement, tout simplement (et vous n’êtes pas Dato Fraucino). Ce qui me gêne là-dedans, René, voyez-vous, c’est que ça contribue à ce que la poésie se ferme sur elle-même, alors qu’elle appartient à tout le monde, vous, moi, tous, notre amie, dans le fond, avec sa fleur et ses grosses miches, tous, je vous dis.
Agrippa est en colère.
Agrippa – laissez, Léonce, non, j’insiste, cela ne peut pas rester sans réponse –, Agrippa, vous venez d’entendre quelque chose qui ne peut pas se mettre, comme vous le suggérez un peu rapidement, à la portée d’un public qu’il veut ignorer dans sa conception même. Notre ami invente un monde. Je puis comprendre que cela ne vous agrée pas. Je puis comprendre que l’habitude de fréquentation de celui où nous vivons qui est la vôtre vous conduise à contester l’existence d’autres possibles. Mais sachez que l’objet, que l’objectif, que le machin, en bref, que ce que la poésie se propose, c’est de tendre le doigt, lentement, et en dépit de préventions dont vous êtes l’incarnation un peu grotesque, pardon mais un peu grotesque tout de même, de tendre le doigt vers un ailleurs, vers un bel horizon par lequel le public est happé.
La poésie ne se subordonne pas à l’ordre du commun, sa dignité est dans la définition de nouveaux ordres, ne vous déplaise, merde alors.
N’empêche que je me sens exclu par ces choses-là, et que je n’ai pas envie de faire le chemin dont vous parlez pour trouver ça au bout.
Si vous me permettez de défendre ma cause moi-même, Léonce, je voudrais dire que, loin de vous exclure, cher Agrippa, j’ai voulu par ce poème rendre quelque chose de ce que nous partageons, d’une sorte de bien commun qui nous réunit, tous les deux. Vous avez aussi, certainement, une sœur, un frère, des proches. Vous faites incontestablement la différence entre votre envers et votre endroit. Le reste est question de poésie, de rime, de truc et de tout, mais le point est là : nous nous ressemblons et ce poème est une ode à la ressemblance de tout qui est notre lot, comme est notre lot la poésie, qui vient napper tout ça d’un coup pour que ce soit joli comme tout ce qui nous entoure et se rassemble pour faire un lot.
Vous voyez bien, Agrippa, qu’on ne vous en veut pas.
Vous voyez qu’il est prêt à vous concéder qu’en dépit de la grande vulgarité dont exsude toute votre personne, manières, conceptions, tout, vous êtes un diable d’homme quand il s’agit d’éristique. Vous êtes une force qui va.

Kind of a man

Une espèce d’homme.
Vous voyez bien que, dès qu’il s’agit de poésie, les débats s’enveniment : chacun a son idée de la poésie.
L’on sent bien qu’elle reste un ferment fort de vie en groupe.
Vous voyez bien, Agrippa, que ce n’est pas contre vous.
Vous voyez bien.
J’ai peut-être été un peu loin, mais l’intention y était.
Tout juste me reprocherais-je la forme, qui tendait à laisser penser qu’il y aurait peut-être, sur la question qui nous occupe, moyen de m’amadouer. Ce serait mal me connaître.
Agrippa se leva d’un bond et saisit René à la gorge.
Navré, René, dit Léonce, vous étiez la victime, ce soir. Une autre fois, vous aurez plus de chance. À présent, que voulez-vous, il faut passer. »

Extrait de Mademoiselle de Biche de Emmanuel Tugny, Laureli/Léo Scheer, à paraître en septembre 2008.

Comment peut-on entrer dans RougeLarsenRose (le malentendu, bien entendu)

… et souvent en repartir immédiatement. Ça fait longtemps que je me dis qu’il faut retranscrire cette liste de mots-clefs affichée par Google analytics. Parce qu’elle fait peur et qu’elle fait rire. Claro l'évoquait dans le Contre-Journal, au mois de mars dernier. J’ai supprimé les recherches évidentes (mon nom, le nom du blog) et les dizaines de lignes de « baise avec… », « fétichisme de… » parce que c'est un peu lassant, tout de même. Il reste ça. Orthographe non corrigée, bien évidemment. Dédicace à Berlol (je lui avais promis en commentaire, évidemment, cela a été filtré...)



{Cliquer sur l'image si vous tenez vraiment à l'agrandir}

dimanche, juin 08, 2008

Dominic without himself

Ça aurait pu être le titre alternatif de la prochaine exposition de la Galerie Léo Scheer, Les sujets en moins :

L’exposition Les sujets en moins réunit une quinzaine d’œuvres qui ont toutes pour point commun d’effacer le sujet qu'elles sont censées évoquer : pièce sonore sans son, pièce lumineuse sans lumière, peinture sans peinture, dessin sans dessin...

Le titre fait référence aux Objets en moins produits par Michelangelo Pistoletto entre 1965 et 1966 afin des les soustraire à leur existence conceptuelle au travers d'une étonnante banalité. Le plus célèbre des ces « objets » demeure le Mètre cube d'infini qui, par son système de miroirs refermés sur eux-mêmes, tente d’effacer l'infini de toute préoccupation esthétique ou politique.

Mais l’exposition pourrait aussi faire référence à Georges Perec et son roman/lipogramme La Disparition écrit sans que ne soit utilisée la lettre « e », clin d’œil expérimental à tous « eux » disparus de son enfance. Comme elle pourrait aussi s'appuyer sur le tableau de Robert Rauschenberg qui, en 1953, efface d'un seul geste un dessin de Willem de Kooning. La disparition devient, selon un terme très duchampien, une forme « d'apparition négative ».

Avec :

Boris Achour - Fayçal Baghriche - Julie Béna - Stéphane Bérard - Pierre Bismuth -
Julien Bouillon - Marcel Broodthaers - Anthony Duchêne - Patrick Everaert -
Robert Filliou - Ceal Floyer - Vincent Ganivet - David Vincent - Tatiana Trouvé

Commissariat de Eric Mangion
Sur une invitation de la revue Fresh Théorie

Ça se passe au 14/16 rue de Verneuil dans le VIIe arrondissement, à Paris, du 20 juin au 12 juillet (l’après-midi parce que je matin yen a des qui pioncent) et personnellement, je vais copieusement y traîner mes guêtres.

vendredi, juin 06, 2008

CIRCUS

Le Circus de Fanette Mellier à Chaumont. Déambulation graphique à partir de ce texte, que j'ai écrit pour l'occasion :

entre chien et loup
les arbres
suaires
si
sereins au vent
crient le jour après
la nuit claire indécise



J'ajouterai des photos au fur et à mesure que je les recevrai afin qu'on lise le parcours.

Ménage de printemps

Si votre écran est sale, un nettoyeur en ligne, très écologique.

(Ben quoi, je suis un peu surmenée, c'est tout...)

jeudi, juin 05, 2008

The BB Story

Ou comment naquit Bastard Battle de Céline Minard

Il était une fois un festival d’art graphique à Chaumont, en Haute-Marne qui invita Fanette Mellier en résidence. Celle-ci, étant à la fois graphiste et typographe, décida d’inviter des écrivains à écrire des textes ayant un rapport, de près ou de loin, avec la ville de Chaumont. Éric Chevillard, Céline Minard, Bibi, Manuel Joseph et Louis Watt-Owen. D’où Bastard Battle : « Haute-Marne, 1437, Denysot-le-clerc raconte l’histoire sanglante qu’il a vécue. La ville de Chaumont est prise d’assaut par le Bastard de Bourbon. Pendant le massacre, un adversaire singulier fait face à ses troupes, semant la terreur. Ce personnage aux techniques de combat inconnues s’avère être une femme originaire d’Asie. À l’issue d’un affrontement de chevaliers, une poignée de combattants venus de tous les horizons reprend courageusement la ville au Bastard et en protège les portes. Car il s’agit à présent de préparer la population à la vengeance du tyran et de l’empêcher d’envahir à nouveau la ville. L’étrange coalition de résistants enseigne ainsi l’arbalète, la lance, mais aussi l’espionnage et le kung-fu… Les habitants de Chaumont sont prêts pour la bataille qui décidera de leur vie… »

Il existera donc deux éditions de ce merveilleux livre sanglant, l’édition luxe et graphique de Fanette Mellier dont vous pouvez voir quelques pages ci-dessous, et l’édition chez Laureli, dont la couverture ci-dessus (image spencer VIII) est tout aussi bastard et battle.


Dissonances/Pôle graphisme de Chaumont.

mercredi, juin 04, 2008

Les ruses de l’inspecteur La Galette…

Aujourd’hui, enregistrement d’un Contrôle Discal pour Nova, le principe de l’émission étant d’envoyer l’inspecteur La Galette alias Rémy Kolpa-Kopoul chez vous pour perquisitionner votre discothèque. Rémy Kolpa-Kopoul m’a dit qu’il avait déjà expérimenté cette idée il y a plus de 20 ans et la réactive sur Nova. Il faut dire que quand on discute avec lui, il a tout connu ou presque, le bougre hyperactif : Chico Buarque, Caetano Veloso, Anna Karina… et il était même à l’enterrement d’Elvis ! Du coup, on se sent un peu dans ses petits souliers quand La Galette fouille les galettes, surtout qu’il va vraiment chercher dans les coins, et c’est tout l’intérêt de la chose (j'ai tout de même réussi à lui faire comprendre que le disque d'Indochine était un cadeau de Chloé...) Mais je ne vous en dis pas plus, ce sera sur Nova dimanche 15 juin à 22 heures. (Bon, allez, je dis quand même que vous pourrez écouter la reprise de « Construcão » de Chico Buarque, présente sur le Ralbum, en entier – et c’est pas un format FM !) Bref, grand plaisir de rencontrer le connexioneur RKK, d’ailleurs, je vous conseille de jeter une oreille à ses compils Del futuro (Brasil et Latino, fraîchement pressée) – l’amie Christine Morault a encore eu une riche idée en me conseillant de lui écrire pour lui causer Braziou (l’amie Christine Morault n’a que de riches idées, voilà, c’est écrit). Il était 16 heures rue du Faubourg Saint-Antoine, j’ai décidé de faire un tour à Litote en tête. Je ne sais pas pourquoi, j’étais persuadée que j’y verrai C. Et en effet, j’ai eu la joie d’y trouver C, devant le rayon poésie, bien sûr. Ainsi que Suite suisse trônant fièrement en vitrine, en table, en piles… Maryline et Marguerite se démenaient avec les nombreux clients présents dans la librairie, Corinne étant en vacances. Après quelques emplettes qui ont aggravé le poids de mon panier plein de disques et quelques thés à la menthe, sur le chemin du retour et du travail à retrouver, je me suis dit que c’était décidément une bien belle journée.

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De temps en temps, certains fichiers arrivent comme ça et je ne peux m'empêcher de leur trouver une certaine poésie. On envoie les Variations Goldberg dans l'espace, Word nous offre cette prose rythmée, machinique. Il ne nous reste plus qu'à penser, songeurs - inquiets ? - au réchauffement global de la planète et à ses conséquences. Pourquoi donc associer fichier corrompu, Glenn Gould et Global Warming ?

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dimanche, juin 01, 2008

Mon cul

Rencontré Danny Steve, hier, qui vient de sortir deux livres : Je t’aime et 10 minutes de Sumo. À la suite d’un quiproquo – « Si, si, je connais cette fille, des potes lui ont offert mon cul pour son anniversaire ! » –, elle m’expliquait que ses derniers titres étaient tout de même plus faciles à manier que son avant-dernier chez les Requins Marteaux : Mon cul. Citant des libraires au téléphone avec leur grossiste : « Bonjour, vous avez Mon cul ? »
Ça reste toujours drôle et brillamment exploité…



J’avais rencontré le même problème chez Laureli il y a un an avec un livre qui aurait dû s’appeler L’Enculée et qui finalement porte un autre titre (je ne révèle pas lequel à ceux qui ne l’ont pas lu parce que ça gâche la surprise). Changement pas seulement à cause des hauts cris de l’attachée de presse (« Non mais tu me vois appeler les journalistes : “ Avez-vous aimé L’Enculée” ?!) mais parce que dans ce cas précis, narrativement, l’arrivée de « L’Enculée » fonctionne mieux dans le cours du texte que plein pot en ouverture. C’était un peu punk pétard mouillé. « L’Enculée » hoquette mieux en premières pages.

Quoiqu’il en soit, apprendre qu’on avait offert Mon cul de Danny Steve à une grande fille aux cheveux courts pour son anniversaire m’a permis de découvrir son œuvre que j’aime beaucoup et à côté de laquelle j’avais réussis à passer (contorsionniste, va !) malgré mon addiction aux Requins marteaux. Je vous conseille donc d’y jeter un œil et même tous ceux dont vous disposez ainsi qu’au blog d’une librairie lyonnaise, tout récent, Grand-Guignol, que j’ai repéré sur le site de Danny Steve. Vous y retrouverez aussi la boutique mp3 martialfunk dont on parlait au tout début de RLR…