DANTONCU
… pardon, je voulais dire HADOPI, bien sûr.
On est en pleine science-fiction, là, quand même, non ?
Outre la presse, de nombreux blogueurs que je lis ont déjà dénoncé cette loi inique. Je ne les citerai pas tous parce que je vais en oublier mais il suffit de cliquer sur mes liens, là, à gauche ou de fouiller dans mon « fond d’écran versatile » – les billets sont assez récents – pour les trouver.
Vous pouvez lire un résumé en 10 points des inepties de l’HADOPI ici.
En bref, alors qu’on est en pleine « crise », qu’on devrait compter dans les 10 % de chômage l’année prochaine, que les gens ne peuvent plus se payer un ticket de cinéma, qu’on multiplie les émissions télé – me raconte-t-on car je n’ai plus de télévision depuis 1994 – expliquant aux quasi démunis qui constituent la nouvelle classe moyenne comment transformer leurs 12 m2 en palace avec 15 euros, un pochoir et 18 neurones ou comment éponger son surendettement de 60 000 euros en renonçant à aller chez le coiffeur pour se faire coiffer gratos par un apprenti, le gouvernement ne trouve rien de mieux à faire que de traiter cette loi comme une priorité. Histoire de devenir pionnier mondial de quelque chose, peut-être ? Après, on s'étonne que le nom de Sarkozy fasse marrer Obama. Yes, we cane.
En ces temps où, pour la majorité de la population, une fois le loyer payé (dans le meilleur des cas…), il ne reste plus qu’à se nourrir chichement chez ED et sabrer de la 1664 les jours de fête, les citoyens se retrouvent traqués sur le net, dernier espace de démocratisation de la culture. Et le gouvernement dépense des sommes considérables – qui pourraient être utilisées ailleurs : éducation, culture… – pour l’application de cette loi absurde :
Dans un rapport mis en lumière par Les Échos, la Commission Générale des technologies de l’Information chiffre à « au moins » 70 millions le coût de l’Hadopi « pour l'ensemble des opérateurs fixes sur la période 2009-2012 ». Une somme qui s’ajoute aux 6,8 millions d'euros liés à la mise en place et au fonctionnement de haute autorité Hadopi.
On se demande ce qu’on cherche à favoriser ainsi : une progression démographique ? une propagation des maladies sexuellement transmissibles ? une recrudescence des suicides ? l’achat compulsif de jeux de type Trivial Poursuite ? un déchaînement de violence ?… Rappelons que d’autres solutions sont possibles pour protéger les artistes des téléchargements illégaux, comme, par exemple, l’instauration d’une taxe sur abonnement Internet… Mais je ne suis pas sûre qu’on pense vraiment à la survie des artistes en ce moment…
Plusieurs pétitions (comme celle-ci) ou lettres ouvertes (comme celle-là) ou recours déposé Conseil Constitutionnel sont en ligne.
Ajout du 9 avril : ... et paf ! l'Hadopi...
Mais ne nous réjouissons pas trop vite, ça repassera forcément à l'Assemblée à la fin du mois...
2 commentaires:
alors pour s'en guérir un peu... d'la langue verte comme ton titre... pour dire merde à ses chatemittes, sanctorons, patepellues, torticollis, barbouilleurs de papiers, prelinguans, esperrucquetz, clercz de greffe, dominotiers, maminotiers, patenostriers, chaffoureus de parchemin, notaires, raminagrobis, portecolles, promoteurs, qui nous pondent ces lois de m...
c'est ici : http://www.publie.net/tnc/spip.php?article26
http://www.eskuel.net/socialists-ninjas-1-hadopi-0-1416/
Je ne m'en lasse pas :D
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