vendredi, juin 10, 2011

La rentrée Laureli

Ce n’est pas encore l’heure de la plage et bien sûr, comme chaque année, on évoque déjà la rentrée. Chez Laureli/Léo Scheer, l’on est très fier d’annoncer deux livres en septembre :

Myrha Tonic, un premier roman de Dominique Dupart, dont on a la chance de vous faire découvrir l’univers : Une épopée initiatique entre la France et l’outre-Atlantique, de la populaire rue Myrha au New York underground du club de jazz Le Tonic. Une héroïne, à l’aube de l’âge adulte, part à la découverte de l’amour, de l’étranger et de la musique. Elle traverse un Paris misérable dont elle détaille sans complaisance les balafres. Un Paris inconnu, attachant. Loin des clichés, ce livre audacieux dépeint des quartiers à la mauvaise réputation, levant le voile sur des vies étranges et chaotiques. Ici les princes charmants s’appellent Choucri ou Barbaross ; la Ville Lumière est tissée de rues sombres. L’héroïne pose un regard toujours neuf sur les gens et les choses. Elle refuse de se laisser socialement circonscrire en aimant qui elle aime, avec une liberté irréductible. Puis vient le départ pour New York, la prise de distance nécessaire afin que tout fasse sens dans le concert d’une langue fière de ses métissages et qui ne cesse de se confronter à la sonorité des mots. Myrha Tonic est l’aventure d’un roman indocile entraînant le lecteur aux confins du récit, vers une forme à la fois littéraire, musicale et résolument politique.


Et  Futur fleuve d’Emmanuel Rabu dont vous aviez peut-être lu Tryphon Tournesol & Isidore Isou (Fiction & Cie, 2007), Cargo culte (Dernier Télégramme, 2007) ou les collectifs Écrivains en séries saison 1 & saison 2 : Une catastrophe d’ampleur mondiale a lieu. L’humanité oublie ses prétentions pour être condamnée à la survie. Un groupe de personne décide de quitter leur ville détruite à la recherche d’un endroit plus vivable. Le livre est l’histoire de leur trajet et la description d’un monde apocalyptique, décrivant les aventures de personnages projetés dans une situation extraordinaire. En parallèle est – entre autres – évoquée la question de la domestication animale – les animaux ayant survécu réinvestissant le champ laissé vacant par les hommes affaiblis. Pas de misérabilisme, pas de constat désespéré ; à la façon d’un Quentin Tarantino ou d’un Robert Rodríguez, Emmanuel Rabu investit le champ de la série B dans une rencontre sincère entre littérature dite populaire et littérature dite exigeante.


Et en attendant de découvrir ces livres dans un peu plus de deux mois, je vous rappelle les livres récemment parus chez Laureli :

Ma mère est humoriste de Carla Demierre : À travers l’analyse du rapport entre mère et fille, Carla Demierre reconstruit le monde, c’est-à-dire redéfinit les mots, apprend à parler sa langue. Dans un exercice de gigogne où la fille de la mère finit toujours mère de sa fille, elle interroge les généalogies sur de vieilles photos, se souvient de pénibles séances de gymnastique, envisage la psychanalyse comme remplacement des vacances en famille, troue le réel au stylo effaceur, finit – écoutant Glenn Gould – par devenir Glenn Gould…

Après la terre d’Emmanuel Tugny, sur les traces de La Pérouse : En 1786, le roi Louis XVI confie au navigateur La Pérouse (1741- ?) le commandement d’une expédition d’exploration de l’Océan Pacifique. La Pérouse disparaît en 1788 dans les Iles Salomon dans des conditions demeurées mystérieuses jusqu’à aujourd’hui. Entre Pacifique, France des Lumières, Amériques, Asie et terres rêvées, Après la Terre est le récit imaginaire des dernières semaines de la vie de l’explorateur, rédigé par lui-même.

{La photo de couverture de Myrha Tonic est de Tarik Noui.
La couverture de Futur fleuve est de Jochen Gerner.
Les photos de Dominique Dupart et Emmanuel Rabu sont de Thierry Rateau.}

1 commentaire:

PhA a dit…

J'aime la couverture de Futur fleuve (notamment cette discrète mention "roman").