dimanche, octobre 23, 2005

Déclics, stations

(Pas d’images, elles sont .)

Écrire ces quelques mots comme on traverserait une rivière à gué. (En étant presque sûr qu’on finira dans l’eau, ou une cheville foulée, bref, sans avoir pu garder l’équilibre).
D’où > les notes, en vrac.

Blogomane (comme on dit graphomane), Charles de Zohiloff est également un prédateur à objectif du métro parisien, ligne 1 très exactement.

Tout cela forme un ensemble. La manie, la multiplicité d’univers qui se répondent, le croisement de milliers de visages, la répétition de la prise, les allées-venues souterraines, la composition des posts, le ressassement, le lien de lien de lien (connexions).

Représentation excessive de la photographie elle-même,
oxymore,
douce violence du cliché,
les voyageurs, pris au vif, manifestent parfois une présence froncée, amusée, sombre, interrogative, contrariée, charmée – ils voient le photographe et deviennent une partie de ce paysage urbain en mouvement – son manège.

(Ville bocal.) Flux agités, pressés, hystériques, malades, amoureux, perdus, désespérés.

J’aime les visages et le regard qui les voit. Les attitudes, la lassitude des journées industrieuses, les jambes croisées, le théâtre des portes qui s’ouvrent et se ferment, le mouvement qui retient à la barre central, le flouté des soubresauts de la machine, le miroir crée par l’obscurité des tunnels, les premiers plans qui surgissent drôlement. (Le lien de la dissonance).

& j’aime aussi le fait que ces images flottent sur écran, quotidiennement renouvelées, prises dans le réseau complexe de la toile Zohiloff, frappant à la porte en RSS, apparaissant en lieux intimes, en n’importe quel réseau.
Ce serait le lieu d’un nouvel humanisme en un temps spectaculaire et spéculé.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

j'ai ressenti la même chose que toi, c'est pour cela notamment que j'ai réalisé l'itv pour parisist.

Laure Limongi a dit…

... qui est d'ailleurs très bien...
http://www.parisist.com/archives/2005/08/17/shoot_sur_toute_la_ligne_1.php