Vert ami
Le vert est détestable, manie anxiolytique. Le vert est la boue et le silence. L’épaisseur familiale. Les extrémités froides des frileux, les conducteurs à casquettes, les insectes urticants. On peut pourtant parfois en supporter la pesanteur, l’oublier. Le vert disparaît pour ne garder que son relent acidulé d’enfance (l’imitation du parfum « herbe coupée »). On redécouvre le mot « campagne » en lieu commun, comme un enfant, oh c’est joli la campagne, la vache et le marché. On occulte le noir et le sel. C’est la présence d’amis. De sursis dans la tourmente permanente, à pic. Pourtant c’est le pire des verts. Assez plat. Avec étangs et pêcheurs qui touillent dedans. Toujours le fantasme de la mort de l’étang. L’odeur des maisons de campagne. L’intrusion dans des passés étrangers. Des fantômes inconnus qui surgissent doucement. C’est ce qu’on appelle une parenthèse. (La douceur, le sentiment.) Jusqu’à aimer le vert, finalement. En voilà une autre.
{Difficulté subsidiaire – dans ce qui serait la « fonction journal ». La touche « ,/ ? » du clavier se détache à la moindre pression, il ne manquait plus que ça... C’est extrêmement troublant, carrément un supplice de penser au claudiquement dès le doigt posé... et l’impossibilité de changer le clavier, bien sûr (argent trop cher). Encore un exercice de contorsionniste après et pendant tant d’autres. Fatigue.}
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