Question de fab, épisode 9
Grâce à Orion Scohy, je découvre l’outil « tableaux » sur XPress – fort pratique au demeurant.
Grâce à Sylvain Courtoux, je me souviens pourquoi j’ai rapidement arrêté de faire des textes avec des cadres un peu partout.
Grâce à Vannina Maestri, je me rends compte que je n’ai pas de fonte smiley planquée dans mon disque dur. Et que quand on passe de Word à XPress, les flèches se transforment en ®. Et que même, des fois, des cadres entiers de textes sautent. Et que par fax, la police bâton en corps 7 est difficilement lisible, surtout à 4 heures du matin…
Grâce à Claire Guezengar, j’utilise l’outil qui fait pivoter le texte sur XPress, en l’occurrence, à 180° – j’en avais toujours rêvé.
Grâce à Lise Etcheverry, je change les marges de la maquette afin de respecter le rythme de ses phrases.
Grâce à Jérôme Gontier, je m’exerce à traquer puis éliminer sans pitié les césures forcées égarées.
Grâce à Jacques Sivan, j’en apprends plus sur le format EPS.
Grâce à Vincent Delaboudinière, j’apprends à placer un plan sur une double page, en tâchant de faire en sorte que le pli ne mange pas quelques chambres de l’Hôtel du Grand Nord…
Grâce à Charles Pennequin, je développe ma technique de PAO en enlevant des numéros écrits au feutre sur des pages lignées ou quadrillées à 6 heures du matin. N’était-ce un photoshopelbow le lendemain, on peut dire à présent que je suis la reine du tampon de duplication.
Grâce à Emmanuelle Pireyre, je travaille le teint de Derrick afin qu’il passe bien en noir et blanc – on perd donc, hélas, ce vert germanique si typique.
Grâce à mon imprimeur, je me promets d’arrêter d’envoyer des fichiers natifs et de passer au PDF haute déf. Mais je le fais à contrecœur. Que vont devenir les natifs ? Oubliés dans la réserve éditoriale. Exploités sur écrans, dans le secret. Remplacés par leur cliché. Fini la scène, ils ne travailleront plus qu’en coulisses. Ils ne voyageront plus via serveurs FTP dans les contrées campagnardes qui accueillent les imprimeries et où ça sent bon l’herbe coupée, la mer ou la biscotte. Et puis, fini la coquille qui saute à la tête au moment du BAT. Pour Écrivains en séries, ça aurait laissé notamment traîner une Brie Van de Kamp qui n’aurait pas senti la rose – même en corps 7…
Grâce à Google et à mon sens de l’analogie, j’apprends que Contrecœur est une petite ville du Québec sur une rive du fleuve Saint-Laurent avec une patinoire où l’on peut laisser libre cours à son expression corporelle en testant son équilibre pour 5 dollars en tant qu’adulte non-résidant. Il faut faire des choses à Contrecœur. Tiens, voilà une idée qui aurait fait sourire Édouard Levé.
5 commentaires:
et voilà, au n°9, je viens de comprendre que "questions de fab", ce sont les questions de fabrication et pas les questions du stagiaire Fabrice ou Fabien auxquelles le blog apporterait une réponse d'utilité publique...
Grâce à Laure Limongi, je sais qu'il vaut mieux que je ne mette jamais à XPress.
… surtout qu'XPress c'est déjà has been… Maintenant, les djeunes sont sur InDesign !…
sais plus si suis djeune, mais si tu as besoin de tuyauterie pour indesign... n'hésite pas
on a ça en stock chez publie :)
oui, et c'est bien pour cela que j' n'en referai jamais plus un seul comme ça, moi aussi ;) - déjà une seule fois sur word à se plaquer la tête contre un marche-pied, ça suffit !!!!!!!!!
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