jeudi, janvier 12, 2006

Aujourd'huis



« Parce qu’existent deux réels. L’un est lisse, soyeux, dépourvu de fictions. L’autre est de type gruyère. Sur celui-là, une poche d’existence flottant à sa surface commence par cracher une fiction. Cette fiction se présente sous la forme d’une sorte de noyau enrobé d’acide. La trajectoire de la fiction va ensuite l’amener à se poser sur le réel. L’acide se répand. Très corrosif, il ronge le réel. Un trou est donc creusé. Le noyau de fiction se loge au fond, où il se liquéfie. Le trou est donc empli de fiction à l’état liquide. Tout cela est parfaitement expliqué en cartographies photographiées. Vu du ciel, un réel de type gruyère expose ses vieux trous à sec, ses jeunes trous pleins de fiction liquide stockée dans un bassin. Selon Barbier, “la poche d’existence trempe alors son cul dans un trou plein de fiction liquide et l’absorbe. Grâce au gaz propulseur, la poche se déplace alors vers un autre trou et émet à son tour une fiction”. » (D.W. L’Huma)

Image « nursing home » de Gilles Barbier

1 commentaire:

Pitoen a dit…

J'ai pas compris la fin. D'ailleurs je ne suis pas sur d'avoir compris le début.
En fait on comprend ce qu'on veut bien comprendre. En fait c'est pas mal ce texte.