samedi, décembre 19, 2009

D’un livre l’autre

Je suis censée écrire quatre textes ce week end. L’un de « création », comme on dit ; trois, « critiques », enfin, sur des livres, quoi. Le problème, c’est que j’ai le cerveau grillé comme la Tefal qu’Emmanuel a achevée à coups de banane au miel et au chocolat et qui a fini tristement ses jours dans la poubelle de la cour… M’enfin bon, on va essayer de se la jouer Jack Bauer du Word et d’y arriver. Copy that.

En parlant de 24 heures, avec Emmanuel Rabu, nous sommes en train de boucler les attributions de séries pour la « saison 2 » d’Écrivains en séries qui devrait paraître en novembre 2010. Je serai donc en mesure de vous présenter les acteurs de cette nouvelle saison très prochainement. Autant d’enthousiasme que pour les prémices du projet, c’est une sacrée chance de pouvoir orchestrer un tel projet collectif bouillonnant de talents même si ma boîte email est en train d’exploser et que ça va forcément finir en nuits blanches… J’ai hâte, aussi, de voir la couverture que va nous concocter Danny Steve.

Casse de Daniel Foucard est arrivé de l’imprimerie le 8 décembre. Et chez les destinataires du service de presse il y a une petite semaine. Thierry Rateau a fait des photos de Daniel qui confirment sa grande photogénie. Vous les verrez bientôt. (Et ça change de l’unique cliché façon tueur russe que j’avais pris en 2006 et qui ne rendait pas vraiment hommage au modèle.) J’ai l’impression que Thierry n’a pas de site Internet présentant son travail, c’est bien dommage, c’est vraiment un très bon artiste et une personne délicieuse. Il a photographié plusieurs auteurs aux Éditions, toujours il parvient à saisir leur personnalité, à mettre à l’aise les plus craintifs devant l’objectif. C’est aussi ça, être un bon photographe.

Vendredi, j’ai réalisé des cartes de vœux avec les tampons qu’a fabriqué Le Tampographe Sardon à partir d’une affiche foucardienne. J’ai maquetté le verso en XPress, rouge et cyan, Aurélie a massicoté les feuilles cartonnées A4, puis j’ai tamponné le recto en rouge d’abord, puis en cyan, afin de pouvoir laisser sécher tranquillement ce week end. Ça m’a vraiment détendue et j’ai même fini en débardeur sous les yeux ébahis d’Anne et de Florent – qui devaient se demander si j’avais pas chopé la grippe, celle qui fait peur. Ça faisait longtemps, depuis Al Dante, je crois, que je n’avais pas fait quelque chose « à l’ancienne ». Avec tous ces logiciels de mise en page et de traitement d’image, on finit par oublier le plaisir de la texture non numérique…

Je travaille à présent à la maquette de La Tour d’Hélène Bessette, avec l’aide précieuse de notre stagiaire Aurélie Carpentier – elle vérifie la saisie du texte, je lui montre comment maquetter un livre sur XPress, échange de bons procédés. C’est drôle de voir comment les gens saisissent un texte – puisque évidemment, concernant Hélène Bessette, il n’existe aucune version numérique ; et la reconnaissance de texte donne autant de boulot que la saisie… Certains font des lapsus révélateurs. D’autres surbessettisent Bessette ou, au contraire, tentent de la débessettiser en corrigeant – malgré les consignes – sa typographie volontairement hors des conventions. Il faut donc être très attentif et faire plusieurs relectures… et en profiter pour corriger les fautes qui avaient échappées aux correcteurs des années 50… J’ai demandé à Fanette Mellier – qui avait déjà créé le « A » façon gommettes de maternA – de réaliser la couverture de La Tour. Je ne l’ai pas encore vue, Fanette ayant au moins autant de boulot que moi… mais elle devrait arriver entre la bûche et la galette. Noëlle Renaude nous a fait le cadeau d’une remarquable postface, elle défend les livres d’Hélène Bessette depuis longtemps, sa passion pour son écriture, la lecture acérée qu’elle en fait, transparaissent dans son texte, avec l’élégance que ses lecteurs lui connaissent.

Tiens, une alarme ICal, façon vanité Mac, me rappelle que je dois y aller…