jeudi, juillet 08, 2010

Autruche

Oui, bon, ça va, hein, c’est pas la peine de prendre vos vuvuzelas pour me le gueuler dans le tympan, oui, j’ai remarqué, je délaisse Rougelarsenrose, je vais même plus à la salle de sports et certains sont sur le point de me poignarder tellement j’ai des emails en retard… Ben voui, voui voui voui, mais vous le savez, je me donne sang et lymphe à Laureli, dans les interstices, je tente de me flanquer de bons coups de pied au cul pour avancer cette putain d’arlésienne que commence à devenir mon livre en cours, et puis j’ai négocié durement avec l’algie vasculaire de la face dernièrement et tout un tas de petits tracas de santé en cascade qui me rappellent que malgré mon éternel esprit adolescent… ben j’ai quand même 34 ans et en petite chose un peu fragile du bulbe avec un léger défaut de fabrication à l’intérieur, je commence à payer mes nuits blanches. Merde. Mais je vous rassure, je suis tellement pleine de bonnes résolutions que je pourrai jouer dans un remake de Sainte Thérèse. Je me mets au yoga – fini les plans : je cours une heure, j’enchaîne sur 30 pompes, 200 abdos et puis après je vais bosser pendant douze heures… avant de filer à une fête gin-darkdog… non, maintenant c’est technique de respiration et sollicitation des muscles profonds –, je ne laisse plus traîner mes papiers – enfin, je veux dire, j’ouvre les courriers de la banque et tout et tout… de temps en temps… –, je reprends le chant choral parce que c’est quand même le super pied, le chant, je fume deux cigarettes de moins que d’habitude – faut rester rationnel, quand même, dans ses bonnes résolutions –, je suis plus présente pour le chat, pardon pour les chats – j’ai failli oublier mon futur beau-chat Popol Vuh ou Ezra Pound (le nom n’a pas encore été choisi par son heureux maître) et puis surtout, hein, je profite ; enfin, j’essaie.

Un petit résumé des épisodes précédents, tout de même, puisque le mois de juin a été riche en lectures et autres rencontres littéraires.

Samedi 12 juin, c’était la rencontre-lecture autour de l’œuvre d’Hélène Bessette à la librairie MK2 quai de Loire dans le cadre du festival Paris en toutes lettres et sur une invitation de la libraire du lieu, Sophie Quetteville, avec Emmanuelle Clément, Sophie Quetteville, Julien Doussinault et bibi ; de superbes lectures de Ida ou le délire, La Tour, maternA… par Sophie Quetteville – oui, qui non contente d’être une géniale libraire est une grandiose lectrice-actrice – et Emmanuelle Clément – magnifique actrice que vous retrouverez bientôt sur scène – qui ont tellement époustouflé tous ceux qui avaient réussi à se lever ce jour-là qu’on s’est dit qu’on allait remettre ça et même, tiens, le filmer afin d’en faire profiter tout le monde.

Dimanche 13 juin, c’était ma journée marathon avec une lecture du Travail de rivière à 15 h dans le cadre de la périphérie du Marché de la poésie et de Paris en toutes lettres, où j’ai pu découvrir le magnifique travail poétique de Laurence Vielle et écouter, pour la énième fois – mais on ne s’en lasse pas – le grand Serge Pey.

Puis à 18 h, au CentQuatre (toujours dans le cadre de Paris en toutes lettres), j’ai lu des extraits de Chut, La Fourrure de ma tante Rachel et Les Carcasses de Raymond Federman. C’était un drôle de moment, terriblement émouvant. C’était la première fois que j’entendais quelqu’un d’autre lire les textes de Raymond… Et ce quelqu’un d’autre, c’était moi. Moi qui n’ai jamais vraiment le trac – je monte sur scène depuis l’âge de 6 ans, ça vaccine… –, j’étais un peu terrorisée de porter ces textes que j’aime tant… Et puis la magie moinous a opérée et j’ai donné tout ce que j’avais, et j’ai assumé ce que n’accepte jamais lorsqu’il s’agit de lire mes propres textes : l’émotion.

Vendredi 25 juin, c’était à Marseille, au CIPM, sur une invitation de Jean-François Bory dans le cadre de « la soirée des usagers du CIPM », avec Jean-Noël Orengo et Pierre Ménard. Une très belle soirée qui m’a permis de réentendre Pierre Ménard et de découvrir les textes de Jean-Noël Orengo. Vous pouvez écouter des extraits des lectures sur le site du CIPM ici, et . Nathalie Quintane, Rémi Marie et Didier da Silva avaient fait le déplacement… Et puis ça m’a aussi permis de visiter enfin la librairie L’Histoire de l’œil… qui se trouve en face du traiteur Georges Bataille (oui oui), à Marseille, une librairie où l’on a envie de faire des folies de sa carte bleue et où il se passe plein de choses – côté Laureli, L’Histoire de l’œil a reçu Didier da Silva et Julien d’Abrigeon.

Mardi 29 juin, Jean-Michel Espitallier refaisait La Java, oui, après Java, à La Java, vous suivez ? Avec Frank Smith, David Sillanoli et Les Toutes, Jacques Barbaut et Djulee Jay, et bibi, dans le cadre de la résidence de Jean-Michel en Ile-de-France et des périphériques du Marché de la poésie. C’était bien chouette aussi. J’ai adoré la lecture de Guantanamo, hélas, ma saloperie de migraine ne m’a permis d’apprécier la musique garage-punk des Toutes qu’à travers un étage de distance.

3 commentaires:

Algie a dit…

Avez-vous tenté l'oxygène hyperbare, cela vaudrait peut être le coup. Je mets le lien.

arnul a dit…

La migraine c'est pas bien

mais Raymond Federmann est mort

La migraine ne meurt jamais

même quand Raymond Federman est mort

Il n'est jamais bon pour la migraine surtout quand il fait chaud

de lire la fourrure de Raymond Federman

En revanche quand il fait chaud

Hélène B7

Coulé

Didier da a dit…

Je confirme, j'avais bien "fait le déplacement" ! (J'ai l'impression d'être un chef d'état...) ...et je te redis bravo.