« Logique du Gode »
Barbara Vidal et plein d’autres ont réussi à se procurer LE « Jalouse à 4 € » mais pas moi ! faisant le tour des kiosques d’une mine rougissante face aux « ben non, on n’en a plus » goguenards m’ayant poussé, en guise de rattrapage, à l’achat successif de Science & vie, Le Monde Diplo, Historia, Pif Gadget (c’est déjà un accessoire) et La Quinzaine Littéraire… de quoi faire, au moins, quelques paquets cadeaux originaux.
L’occasion également de citer le Manifeste contra-sexuel de Beatriz Preciado ; quelques notes brutes :
« …
Gode = phallus marchandise.
Le gode vaut pour la rupture épistémologique qu’il initie.
Le gode a une valeur critique et non pratique.
Gode = possibilité transcendantale de donner à un organe arbitraire le pouvoir d’instaurer la différence sexuelle et de genre. Le fait d’avoir sorti du corps, sous forme de gode, l’organe qui institue le corps comme masculin doit être compris comme un acte structural et historique décisif dans le processus de déconstruction de l’hétérosexualité comme nature. L’invention du gode est la fin du pénis comme source de différence sexuelle.
Si le pénis est à la sexualité ce que dieu est à la nature, le gode rend effective le mort de dieu annoncée par Nietzsche dans le domaine de la relation sexuelle.
Avoir un orgasme avec le gode, c’est être possédé par l’objet.
Le gode est le virus, celui qui corrompt la vérité du sexe.
Il n’existe pas d’utilisation « naturelle » du gode.
Le gode renvoie à l’impossibilité de délimiter un contexte.
Le gode reconfigure les limites érogènes du corps baisant.
Les partenaires passent, le gode reste.
… »
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