Pourquoi tant de blogs ?
Pour ceux que ça intéresse, une journée d'étude jeudi 30 novembre à la BNF (entrée libre) avec :
9h30 : Comment l'intimité est venue au journal
Par Philippe Lejeune, co-fondateur de l'Association pour l'autobiographie
10h15 : Tenir un journal intime (1830-1980)
Par Françoise Simonet-Tenant, maître de conférences à l'Université Paris XIII
11h15 : Editer des écrivains morts
Par Claire Paulhan, éditrice spécialisée dans la littérature autobiographique et l'histoire littéraire du XXe siècle, IMEC (Institut Mémoires de l'édition contemporaine) et journaliste au Monde des Livres
11h45 : Diaristes russes francophones (XVIIIe - XIXe siècles)
Par Catherine Violet, chargée de recherche à l'Institut des textes et manuscrits modernes (CNRS-ENS)
12h15 : L'injonction intimiste
Par Philippe Artière, chercheur en histoire, CNRS/IIAC (Institut interdisciplinaire d'anthropologie du contemporain) - EHESS
14h30 : L'explosion du phénomène des blogs « intimes »
Du cahier à l'autopublication en ligne : métamorphoses du journal personnel
Par Oriane Deseilligny, docteur en sciences de l'information et de la communication, pôle des Métiers du livre de Saint-Cloud, Université Paris X
Effets d'intime dans l'écriture réticulaire
Par Patrick Rebollar, maître de conférences, Université Nanzan (Nagoya, Japon)
15h30 : Du cahier à l'écran : qu'est-ce que ça change ?
Table ronde animée par Antoine Perraud, journaliste
Avec Philippe De Jonckheere, auteur du site désordre ;
Sylvie Gillet, éditrice, éditions Calmann-Lévy ;
Laure Limongi, écrivain, directrice de collection, auteur du blog rougelarsenrose ; Richard Figuier, éditeur en sciences humaines et sociales et Philippe Lejeune, Association pour l'autobiographie.
2 commentaires:
Très touchée par votre blog et par votre attitude pondérée, hier, à la conférence (comment avez vous dit ? "Flanc mi-cuit" ??? !!!), où l'on n'a peut-être pas assez parlé d'intime à mon goût...
... merci ! c’était bien mon expression pour tenter de trouver ma place entre les « solides » (éditeurs) et les « gazeux » (bloggueurs) selon la drôle de distinction – un peu suspecte tout de même – établie par les premiers cités…
C'est vrai que je me sentais mutante dans l’opposition qui avait été ainsi créée – car ce n’en est pas une ! – entre éditeurs et bloggueurs… Il est dommage que ces malentendus aient masqué d’autres problématiques sans doute plus pertinentes et surtout empêché que l’on se penche davantage sur la matière même des blogs. Il est évident que nous inviter Philippe De Jonckheere et moi faisait sens, du côté de : comment aujourd’hui, se réapproprier un outil formaté, destiné à l’écriture intime, dans le cadre d’une création personnelle ? Où se situe l’écriture de tels blogs – à travers leurs contraintes formelles – par rapport à une publication plus classique ? Qu’en est-il de la réception ? Comment l’intime trouve t-il toujours à réapparaître d’une manière ou d’une autre (comme dans tout type de création, d’ailleurs) ?... Et non se poser la question de l’écriture logorrhéique à la 20.six-tu-perds-ton-sang-froid ou skyblog truffé de « foteSMS »… sembler docile face à l’outil – non, on n’est pas obligé d’utiliser TOUTES les fonctionnalités d’un outil ! La logique du détournement n’est pourtant pas si nouvelle ! Ce n’est pas pour rien que Duchamp n’a pas pissé dans son Urinoire… ou encore comparer le geste du commercial qui consulte ses chiffres de ventes tous les matins à celui de l’internaute qui jette un coup d’œil à la fréquentation de son blog pour voir où sont les mouvements, comment fonctionnent les circulations, quels sont les points d’entrée… D’une part, une logique de produit (car il y a de l’argent en jeu dans la vente d’un livre ! et les acteurs de la chaîne dont on parle sont salariés !), de l’autre une circulation gratuite, artistique, hors des pressions de pouvoir et du diktat du Marché, s’organisant dans les friches de nos vies… c’est là l’un des intérêts de la chose – un peu de respiration…
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