vendredi, mai 23, 2008

Famille Supplice

Ouh comme le temps file. Et à 14 heures, départ pour Chaumont pour une lecture à l’Autoharp de mon prochain livre… Un œil sur le texte, un œil sur l’instrument, ça va être sportif. Mais ce lâcheur d’Olivier Quintyn alias OriO – qui devait m’accompagner, au départ – était pris par un colloque ou je ne sais quelle occupation universitaire. Donc, je vais lire et jouer en même temps (non, je ne lancerai pas une boucle depuis mon ordinateur, analogique power !) en me demandant ce qui prendra le pas : le rythme de la lecture ou celui de la musique… Je suis tellement fatiguée que je n’arrive pas encore à avoir le trac ! J’ai enfin fini la maquette et les corrections de Bastard Battle de Céline Minard. La couverture est bouclée aussi. Il ne reste que quelques détails à vérifier avec Céline. Je commence donc la maquette de Mademoiselle de Biche d’Emmanuel Tugny après l’énorme travail de saisie (la disquette ayant été perdue, il y fallu saisir à nouveau les quelques 300 pages…) et de relecture des extraordinaires stagiaires que nous avons la chance de recevoir aux Éditions Léo Scheer. Un merci tout particulier à la parfaite, en tous points, Laura Musseau et à Arnaud Bongrand qui va faire un sacré correcteur, m’est avis. J’ai trouvé la couverture du prochain livre de Tarik Noui, aussi, qui sortira en octobre, Rouge à lèvres sur le plongeoir d’une piscine municipale. J’attends que Tarik, actuellement en résidence à New York, m’envoie la dernière version du texte avant de commencer à travailler dessus – mais le livre est prévu pour octobre donc rien ne presse vraiment, encore. Au milieu de tout cela, évidemment, manuscrits, communication, réponses presse, etc. Je ne publierai pas le prochain texte de Christophe Hanna, pardon, La Rédaction, que j'avais envie de publier, Valérie, mais c'est pour la meilleure raison du monde, il reste à la maison. Cela ne m'empêchera pas, bien au contraire, de faire une publicité maximale pour cet importantissime livre à sa sortie. Et depuis le temps qu'on se connaît avec cette crapule théorique (à l'époque, je m'appelais encore Anne-Laure et je prononçais deux ou trois mots par heure...), on finira bien par faire quelque chose ensemble. Dans cette trombe, tous les matins et tous les soirs, je traverse en bus le cimetière Montmartre et je passe devant le tombeau de la « Famille Supplice », qui me saute toujours au visage. Je ne sais pas pourquoi quel que soit mon état de concentration ou de distraction, cette « Famille Supplice » s’invite toujours à l’aurore et au crépuscule. C’est peu ma « centrale nucléraire » à moi. Si je n’avais pas la flemme de trimballer mon appareil photo (absolument non compact) quotidiennement dans mon sac à main, je photographierais ce tombeau, deux fois par jour, et il serait flou, ensoleillé, gris, mouillé, derrière la brume, encore ensoleillé, toujours flou, à demi caché par une voiture, entourant une silhouette avec poussette, penché par la vitesse du véhicule… toujours, éternellement, « Famille Supplice ». Mais que ferais-je ensuite, de ces photos de famille ?

10 commentaires:

Anonyme a dit…

je ne savais même pas qu'on trouvait encore des autoharp ! en ai possédé une vers 73-75, c'était courant à l'époque - on aura des extraits de son ?

Anonyme a dit…

trouvé le site de la Carter Family
http://www.carterfamilyfold.org/index.htm

et quelques autoharpeurs
http://www.blueridgeautoharps.com/Performers.html

Laure Limongi a dit…

Merci beaucoup pour ces liens, François. Je ne sais pas si ça a été enregistré, je te dirai. De toute façon, je referai des lectures à l'Autoharp.

Anonyme a dit…

mouais... je croyais que tu avais peut-être un enregistreur numérique dans ton sac et que l'avais mis en marche le temps de la lecture - plutôt dans l'idée que si on veut (et il le faut) ce genre de trace sur nos sites il faut nous en occuper nous-mêmes! donc RV à prochaine autoharperie!

sur le fond, même sentiment quant aux lectures avec ordi interposé - on se noie très vite dans le clavier et l'écran, et on perd ce lien si fascinant dans la lecture, qui passe par le souffle - je m'en tire vaguement en utilisant des pédales, mais c'est quand même une séparation - vive les lectures avec musicien, quand on ne sais pas musiquer soi-même!

Laure Limongi a dit…

Oui, il faudra que j'en achète un quand les finances iront mieux, mon MD est mort depuis longtemps déjà.
Là, je dois avouer que je n'y avais pas pensé. J'étais tellement concentrée sur la lecture que j'ai sauté dans le train avec presque uniquement mon Autoharp sous le bras...

Anonyme a dit…

eh bien alors une vidéo maison, le camescope posé sur le coin de bureau, qu'on la voie, l'autoharp ?

me suis acheté il y a quelques mois un Handy Zoom H4, qui enregistre direct en MP3 avec 2 micros corrects, ça se transfère sur le Mac direct, rien à voir avec les MD

les phynances n'iront jamais mieux, autant dépenser tout de suite!

hors toute plaisanterie, vraiment attente de savoir comment rythme voix et accords instrument tu les sculptes - vive Chaumont (la petite brochure de Chevillard sur les métiers était extra)

Laure Limongi a dit…

Merci infiniment, à nouveau, François ! Je vais jeter un œil à ce Handy Zoom H4 qui pourrait en effet être fort pratique - mais il faut déjà que j'achète une machine à laver le linge ce mois-ci (j'adoooore ce genre de dépenses, je ne te dis que ça...)
& je vais faire cette vidéo, aussi. Vraisemblablement dans la semaine. Là, justement, j'avance le texte pour Chaumont et comme je suis d'humeur migraineuse (encore ! j'en ai marre...), je ne vais pas gratouiller l'Autoharp tout de suite...

Laure Limongi a dit…

... & tu n'as pas vu le Bastard Battle de Céline Minard version graphique, réalisé par Fanette Mellier qui vient d'arriver de l'imprimerie (toujours dans le cadre de ce projet de Chaumont) : il est sublime !
Un bloc noir, format livre de poche, mais, comme dirait Fanette : "un livre de poche qui aurait pété les plombs..."
Le texte étant tout aussi sublime, j'en publie la version "courante" (sans interventions graphiques) le 27 août chez Laureli.

Anonyme a dit…

alors on attend le Céline M - mais le magnéto pourrait quand même être mis à ta disposition par LaureLi éditions ! (et même la machine à laver : y a qu'à dire que ça enlève les coquilles!)

Laure Limongi a dit…

Ah ! ah ! ah ! (Hélas ou heureusement, selon les cas), notre comptable n'est guère sensible aux métaphores ou aux polysémies...