L’hiver sera tartan
C’est du mois ce que j’ai conclu en lisant un numéro récent du magazine ELLE dans la salle d’attente de mon médecin – « tartan », 18 occurrences. Mystérieuses occurrences.
J’avoue – j’espère que Blonde Laure me pardonnera – avoir connu comme un flou sémantique. Un précédent numéro avait dû copieusement expliciter le terme – mais je ne suis tombée que sur de vieux Figaro Magazine (dit « FigMag », dans la « profession ») recelant de glaçantes publicités catholiques (de ce genre là mais pire : « si vous donnez de l’argent, le petit Jean pourra célébrer le mariage de vos petits-enfants »…une nausée gagne…) et autres énoncés étranges (« les riches sont cool » ?!)…
Perplexité à son comble, donc. Tartan… Caban ? Caftan ? Mélange des deux ? Chapeau tarte ? Écharpe à crans ?... Vive Google… Je puis donc constater mon extrême dénuement en matière de tartan – à peine une doublure de veste en jean made in Renner – id est H&M en mieux, et toc, fans de tartan, vous ne connaissiez pas, hein ? ah ! ah ! ah ! ça me permet d’ajouter que les brésiliens étaient en avance d’un an – et c’est pas simplement à cause d’une histoire d’hémisphère, mauvaises langues.
Tandis que le mot « tartan » résonnait encore comme une énigme, le docteur D. finit (je poireautais, il n’y a pas d’autre mot) par me recevoir et m’accueille en me disant que j’ai maigris, très mauvaise entrée en matière, je lui réponds complètement hystérique que mes jeans ne sont pas d’accord en pointant mes fesses du doigt, ce qui me permet de repartir rapidement avec du Xanax et un sourire soulagé du dit thérapeute. Suivant.
Malgré les apparences de cet incipit dont la relative loufoquerie et les faux effets d’autofiction-ta-mère-en-tartan ne sont dû qu’à un surmenage profond, cette semaine ne fut pas fashion & kot mais livres & hachis parmentier – avec une pensée émue pour les Pasteis de nata de Betty.
On en reparle. Des livres, je veux dire, les Pasteis sont digérés, c'est leur destin de Pasteis.
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