Question de fab, épisode 6
Mesures typographiques
Les imprimeries privées, en France, utilisaient, en fonte chaude, le point typographique créé par F.-A. Didot en 1775.
Le point didot mesure 0,375 9 mm, soit environ 3/8 de millimètre.
Son multiple, le cicéro (ou douze), vaut 12 points.
Un mètre contient 2 660 points didot (1 mm = 2,66 points).
Après les travaux décidés par l’Assemblée constituante en 1790 concernant la détermination de la longueur du mètre et l’élaboration du système métrique, Didot voulut modifier son « point » et créa le point métrique qui fut adopté par l’Imprimerie nationale.
Le point métrique représente exactement 0,4 mm.
Un mètre contient 2 500 points métriques (1 mm = 2,5 points).
Cette mesure ne put s’étendre à toute l’imprimerie car son adoption eût entraîné un changement complet de matériel utilisé par l’industrie privée, ce qui était impensable à l’époque. L’Imprimerie nationale, qui possédait sa propre fonderie, put effectuer l’opération.
À la suite d’un fâcheux concours de circonstances qui se produisit au début du siècle dernier, le « point IN » (dit métrique) se trouva dans la pratique ramené à 0,398 77 mm...
Un peu d’histoire avec le Lexique des règles typographiques en usage à l’Imprimerie nationale, édition 2002.
1 commentaire:
Fascinant.
(Quant à l'image, sacré moule à gauffre.)
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