pinkpolas & redbooks
//exposition des Polaroïds de Warhol à la MEP, déambulation possible//
« Regardez la surface, il n’y a rien derrière. »
Sur ces photos-là, on appelle Jean-Claude Brialy « Jean-Claude ». Il est torse nu, bronzé, le sourire ravageur, débordant d’euphorie et de séduction. C’est Warhol qui le nomme ainsi (manuscrit sur l’espace blanc du pola), Warhol qui tient la machine, Warhol qui chuchote derrière l’objectif rudimentaire, le pervers Andy manipulant ses marionnettes (auteurs, V.I.P., fils et filles de, rock stars…). Il dit. Le réel est à inventer au cœur d’une réalité travestie. Dors avec sa perruque, sourit.
Dans de petits carnets rouges s’agite le star system d’une époque, sans bruit, figé en instantané un peu dérisoire du dîner mondain surmaquillé aux facéties obscènes de Brigit Berlin, entre un sourire en coin de Jack Nicholson, les traits acérés de William Burroughs, le torse mythique du jeune Mick Jagger… « The making of me ». (Dandysme). Icônes aplaties en gestes communs, ce qu’il en reste, ce qu’il en restera, le va-et-vient du regard entre photographe, modèle et voyeur. Le temps.
Album de famille, d’une drôle de famille.
Vérifier que le bleu du ciel est bien le bleu Pola, les accidents éventuels de la pellicule (+ abus de surexpositions, évidemment).
« On dit toujours que les choses se produisent de manière irréelle au cinéma mais c’est plutôt dans la vie que les choses vous arrivent de manière irréelle. »
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